Society (France)

LA CUEILLETTE DE CHAMPIGNON­S?

Parce qu’on a tous envie de cèpes.

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“Bonjour.” “Eh merde.”

“Bonjour.” “Qui c’est encore que ça?”

“Eh bien dites donc, la récolte a été bonne!” “La vache, y’en a au moins pour cinq kilos de cèpes, où est-ce qu’elle est allée traîner, cette morue?”

“Oh, c’est un petit panier…” “6,750 kilos. En 20 minutes. J’ai jamais vu ça. Je vais même pouvoir en congeler. Je rentre à la maison chercher du renfort et des plus gros paniers. Quand je reviens, je veux plus le voir, le grand con.”

“Quand même! Il doit bien y avoir…” “OK, je vois le délire. On est sur de la revêche. Mais que ce soit clair: j’ai promis une omelette aux cèpes aux gamins ce soir et j’ai pas l’intention de leur saper l’image du père pour une retraitée avec une hanche en mousse. Je te le dis gentiment: j’en ai déjà brisé des plus retors que toi.”

“Là? Oh, s’il y a trois kilos, c’est déjà bien.” “Écoutemoi bien le Parigot, que tu viennes faire tripler le prix de l’immobilier parce que toi et tes sbires avez découvert la région depuis le Covid, c’est une chose. Mais il doit me rester quinze automnes à tout casser. Ça fait une quarantain­e de poêlées de cèpes –douze de girolles, si j’ai de la chance. Donc si tu crois que je vais renoncer à une seule de ces joies terrestres, tu peux prendre ta Mini Cooper et faire demi-tour illico.”

“Bon, bon. Je ne vous demande pas où vous êtes allé(e), hein, ah ah!” “On va se marrer.”

“Moi? Oh pas loin, dans la descente du côté du pont du Diable, par là-bas.” “On va se marrer.”

“Ah oui, je vois.” “OK, donc dans l’autre sens.”

“Voilà voilà.” “Je suis vraiment allé(e) au pont du Diable. Ah ah! Dans les dents.”

Salut Société. Foncièreme­nt attachée au concept d’indépendan­ce d’esprit et profondéme­nt dégoûtée par les effets de meutes en général, je suis actuelleme­nt à la recherche d’un truc à boycotter qui soit un tout petit peu plus pointu que le Qatar. Des idées? Je fais une raclette lundi en huit, je compte prendre la parole à ce moment-là. Merki!

– Doriane (Brignoles)

Kikou Doriane! Pourquoi ne pas prendre un peu de hauteur et tout simplement boycotter le principe du boycott? Avantage: aucune contrainte! Inconvénie­nt: en boycottant le boycott, vous ne boycottez, de fait, pas le boycott (puisque vous le boycottez!), ce qui risque de créer un trou noir logique qui devrait finalement aspirer la Terre et mettre fin à toute vie dans l’univers. Mais bon, il faut ce qu’il faut.

Hello, je me disais: déjà qu’il n’y a plus de saisons, si en plus ils se mettent à nous sortir des films qui s’appellent Novembre en octobre, c’est quoi la suite, on finit la journée à 15h30? Bien un truc de fonctionna­ires, lol! J’ai pas raison, la clique? Petit coup de sang pas méchant, bises. – Jérôme (La Toussuire)

Mais carrément, Djé, déjà à l’époque, quand ils avaient sorti 2001: A Space Odyssey, je m’étais dit qu’il y avait un truc qui clochait, on voit où ça nous a menés! La bise à toi aussi!

Qu’est-ce qui est arrivé en premier à votre avis: l’oeuf, la poule ou le patriarcat?

– Ju (Liesse-notre-dame)

Difficile à dire, Ju, car nous ne suivons pas les compétitio­ns d’athlétisme (trop busy en ce moment). A priori, l’oeuf se déplace sur le plat à une vitesse nulle (0 km/h). Il devrait donc arriver après la poule qui, avec ses deux jambes, est capable de se mouvoir à une vitesse maximale de 14 km/h. Pour ce qui est du patriarcat, eu égard à sa force d’inertie conséquent­e, gageons qu’il se ferait battre par la poule sur toute distance assez courte (100 à 400 mètres).

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