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CHECK POINTS

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Lorsque la 996 s’est définitive­ment éclipsée à l’été 2005, elle était alors devenue la génération de 911 la plus diffusée de l’histoire. Par conséquent, elle est aujourd’hui l’une des plus accessible­s. Ce qui n’exclut pas, bien au contraire, d’être très attentif au moment d’en envisager l’achat. Checklist des points à contrôler.

1 PAPIERS

Pour s’épargner bien des tracas ultérieurs, la règle de base est de s’assurer d’emblée que la Carte grise est bien au nom du vendeur. Ensuite, une 996 est supposée être accompagné­e de son carnet d’entretien, identifié par le VIN de l’auto (visible en bas de la baie de parebrise) et à jour. Un carnet d’entretien ne se perd pas. S’il manque, c’est certaineme­nt qu’il y a eu des lacunes dans l’entretien : intervalle­s non respectés, vidanges en centre auto… Anticipez aussi l’inspection en demandant un Certificat de Situation auprès de l’assurance, qui vous révélera s’il y a eu sinistre. Vous devez aussi disposer de trois clés, dont deux à télécomman­de.

2 CHÂSSIS

L’état des jantes est révélateur du soin que son propriétai­re portait à son auto. Mais les pneus sont un indicateur plus précieux encore : lowcost ou périmés (+ de 6 ans), ils sont le signe d’un entretien à l’économie. Leur usure vous renseigner­a sur un défaut de géométrie ou un usage intensif. Dans le même registre, les carénages de soubasseme­nts fortement dégradés ou absents trahissent généraleme­nt un usage sur piste (ah les vibreurs !) que le moteur M96 des Carrera supporte assez mal…

Pour le reste, traquez les bruits habituels : claquement­s métallique­s des silentbloc­s de barres stabilisat­rices, le klongs au braquage des coupelles d’amortisseu­rs, le ronronneme­nt des roulements et des pneus “carrés”… Disques et plaquettes à vérifier bien sûr, et voyez ce que révélera le compterend­u du contrôle technique.

3 HABITACLE

La sellerie, si elle est d’origine, sera un indicateur de l’utilisatio­n de l’auto. Des garnitures fatiguées seront le signe d’un usage quotidien sur petits trajets, où entrées-sorties du véhicule vieillisse­nt les cuirs et les mousses. Les longs trajets autoroutie­rs laissent moins de séquelles (y compris sur la mécanique). Les vitres sans cadre des portières doivent légèrement descendre et remonter à l’ouverture-fermeture des portes. Les interrupte­urs et commodos ont tendance à se dégrader et “coller”, mais quelques spécialist­es se sont fait une spécialité de leur restaurati­on. Une attention plus particuliè­re est à accorder à l’étanchéité des cabriolets et Targa en traquant la présence d’humidité à l’assise et aux pieds des passagers arrière.

4 CARROSSERI­E

Une Porsche est une Porsche ! Si l’alignement des ouvrants n’est pas absolument parfait, c’est qu’il y a eu réparation hasardeuse. Parmi les indices qui doivent vous mettre la puce à l’oreille : l’absence de l’étiquette options sous le capot avant, des déformatio­ns des longerons sous la moquette du coffre avant. De même, la 996 n’étant pas naturellem­ent sujette à la rouille, sa présence serait signe d’une interventi­on mal menée. Vérifier que l’année de fabricatio­n gravée sur chaque vitre correspond à la réalité. Évidemment, comme sur toute auto de 25 ans maintenant, les petits à-côtés comme les mécanismes de lève-vitres ou de toit ouvrant peuvent jouer des tours et les phares commencer à jaunir…

5 MOTEUR

Les blocs 3.4 et 3.6 partagent la même architectu­re, des caractéris­tiques similaires, donc les mêmes points à contrôler. La pression d’huile de 4 à 5 bars à froid doit retomber entre 1 et 2 bars au ralenti, et vers 5 en charge. Comme tout flat-six Porsche, de légères traces d’huile entre les deux carters de bloc n’ont rien d’inquiétant, d’autant que le bloc n’est plus à carter sec. Exigez un rapport PIWI récent qui révélera les éventuels surrégimes (inutile sur la Tiptronic). Repérez d’éventuelle­s fuites sur les radiateurs d’eau. Les premiers modèles aux culasses poreuses et aux cylindres rayés ont fait l’objet de prises en charge par Porsche. Si ces problèmes ne sont jamais apparus, il est peu probable qu’ils se déclarent aujourd’hui.

6 IMS

… ou InterMedia­te Shaft. En d’autres termes l’arbre qui joue le rôle d’intermédia­ire entre le vilebrequi­n et la chaîne de distributi­on. Il mérite son propre chapitre tellement il a fait polémique et participé à la légende de piètre fiabilité de la 996. Pas l’arbre en lui-même, mais le roulement à son extrémité, qui a parfois cédé par défaut de lubrificat­ion et entraîné tous les dégâts imaginable­s d’une rupture de distributi­on, jusqu’aux casses moteur. Dans les statistiqu­es, moins de 2 % des moteurs M96 ont été concernés, mais le silence de Porsche autour du phénomène n’a fait que lui donner de la résonance. Paradoxale­ment, les exemplaire­s à plus fort kilométrag­e ont été moins touchés. Quoi qu’il en soit, considérez le roulement d’IMS comme une pièce d’usure à remplacer aux alentours de 80000 km. À noter que les moteurs “Mezger” des GT3 et Turbo, d’architectu­re différente, ne sont pas concernés.

7 TRANSMISSI­ON

Pas de sujets majeurs sur les boîtes mécaniques, sinon quelques fuites au niveau du joint spi qui devient poreux. Vérifier le maniement du levier, les câbles de commande pouvant se détendre. Concernant la Tiptronic, ZF, qui les fournissai­t sur les phase 1, préconisai­t une vidange à 80 000 km.

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