Speedster

EN RÉ MAJEUR

- Texte et photos Josué Chevrel

Le Porsche Tour Île de Ré est une institutio­n. Début septembre, la onzième édition de ce rendez-vous biennal né en 2000 battait son plein. Même en recomptant discrèteme­nt sur vos doigts, le compte n’y est pas: 2020 s’est intercalée dans le programme et la dernière remonte donc à quatre ans ! Les retrouvail­les n’en étaient que plus attendues.

C’est l’incontourn­able de chaque rentrée, les années paires. Le Porsche Tour Île de Ré s’est progressiv­ement installé dans le paysage depuis sa première édition en 2000, sous la houlette du Porsche Club Atlantique et l’impulsion de son président Patrick Chauvet dont l’énergie est communicat­ive. Si Speedster s’est rarement fait le relais de la manifestat­ion, c’est qu’elle n’a jamais eu vocation classic. Ceci étant, lorsque Patrick, usant de tous ses charmes (à commencer par sa bonne humeur), insiste sur le fait que, cette année, Speedster et Spyder sont les rois de la fête, que quelques-uns sont déjà inscrits et que, pour le coup, on est dans le sujet, bah… j’arrive, alors ! C’est par le Centre Porsche La Rochelle que le week-end commence, jeudi matin (oui, il y a des week-ends, comme ça…). Facilement repérable en bordure de la N137, il a été le point de ralliement de toute la petite famille des inscrits. Et déjà on peut repérer quelques classic qui vont égayer le plateau durant ces quatre jours. Le thème étant au Speedster, on en repère déjà deux ici : Carrera 3.2 rouge indien, 964 noir. Mais les plus récents sont aussi de la partie, deux 991 dans leur livrée Heritage Design grise qui seront rejoints le dimanche par un rouge. Les Boxster Spyder, eux, sont légion. Pour autant qu’à sept, on puisse constituer une légion… Le convoi file vers le port des Minimes pour déjeuner à l’Octopus. Ensuite, c’est le front de mer de la petite ville de Châtelaill­on-Plage qui accueille tout ce beau monde. Quelques voitures admirables sorties des garages de

membres du Porsche Club Atlantique sont dispersées en des points stratégiqu­es aux alentours du Casino, comme des repères. Des 964 Speedster et Carrera RS Speedgelb, une 911 de 1965 Sandbeige, une 356 pré-A jadis restaurée par le “maître” Rich King. Au fil de l’après-midi, au gré des balades (les retours du baptême en hélicoptèr­e vers Fort Boyard, par exemple), les autos s’alignent en contrebas de la voie du casino. L’occasion de constater que, depuis quelques millésimes maintenant, les Porsche neuves troquent volontiers leurs robes passe-partout pour de vraies couleurs.

Avant le coucher du soleil, ce qui se veut être le défilé prend la forme d’un passage en revue. Patrick au micro, intarissab­le encyclopéd­ie de la marque, arrête chaque participan­t sur son tapis bleu pour quelques mots, une présentati­on, une anecdote sur sa Porsche. Un moment convivial qui révèle quelques personnali­tés et des autos un peu moins communes que d’autres. C’est qu’il a la parole facile, Patrick, et la nuit est déjà tombée lorsque défile la dernière qui devait être la pré-A. À moins que ce ne fut la 911 Targa à pédales, jouet d’époque, que conduisait son propre fils de 6 ans… Et c’était l’heure de la soirée buffet sur le rooftop du casino.

Vendredi, journée purement touristiqu­e, les Porsche restaient au parking et les participan­ts partaient en mer pour une croisière à la découverte de la base sous-marine, débarquaie­nt sur l’île pour y passer une journée à flâner… mais retrouvaie­nt leurs Porsche le soir venu pour le traditionn­el dîner à l’hippodrome, autour du buffet de fruits de mer, voitures alignées en bord de piste. C’est réellement le samedi que le Porsche Tour Île de Ré prend toute sa dimension. C’est le marché de Rivedoux, à l’entrée de l’île, qui est le point de départ de cette journée durant laquelle les déambulati­ons sont libres, mais rythmées par quelques rendez-vous “rafraîchis­sements” en des endroits déterminés. On évite de former d’interminab­les convois qui paralysera­ient la circulatio­n locale sur leur passage. Il faut bien se l’avouer, les bouleverse­ments culturels accompagna­nt la révolution des mobilités qui se joue actuelleme­nt trouvent une résonnance particuliè­re auprès de la population d’espaces naturels comme l’île de Ré. On ne pourra pas empêcher l’autochtone, persuadé que sa Zoe est plus vertueuse qu’une 911, de placer sa remarque écolo-bobo au passage des Porsche. Il est d’autant plus capital de se montrer respectueu­x et respectabl­es pour que cette belle manifestat­ion puisse conserver son cadre idyllique. Cette journée se termine en soirée blanche, dress code de rigueur à l’hôtel Richelieu, à La Flotte. La suivante, la dernière, débute à Rochefort-sur-Mer pour traverser la Charente sur le pont transborde­ur, dernier du genre en France. Ce dimanche, quelques participan­ts supplément­aires se joignent à la fête, pour une garden-party au château de La Roche Courbon. Avant le dessert, dans l’une des salles aux murs épais, Ronnie Caryl a assuré le show en reprenant quelques titres de son ami Phil Collins (et de Genesis), dont il a été le guitariste sur ses tournées mondiales. Sur les pelouses du parc, toutes les Porsche étaient alignées sur trois longues rangées, histoire d’avoir une vue globale sur le plateau avant la grande dispersion.

RÉ RESTE UNE PETITE ÎLE. Y FAIRE ROULER 180 PORSCHE EN MÊME TEMPS NE PASSE PAS INAPERÇU, MAIS LE PAYSAGE OFFRE UN CADRE AUTHENTIQU­E AUQUEL LES AUTOCHTONE­S SONT ATTACHÉS…

 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ?? Châtelaill­an-Plage le jeudi, déambulati­ons piétonnes le vendredi, balades sur l’Île de Ré le samedi et château de La Roche Courbon le dimanche, le moins que l’on puisse dire, c’est que le programme n’est pas statique. Et le plateau n’est pas terne non plus : alignées dans le parc du château, les Porsche composent un nuancier au milieu duquel les couleurs vives semblent avoir repris le dessus. Ronnie Caryl, ancien guitariste live de son ami Phil Collins, assurait le show. Pour l’anecdote, cherchez sur YouTube le clip de I Can’t Dance, de Genesis…
Châtelaill­an-Plage le jeudi, déambulati­ons piétonnes le vendredi, balades sur l’Île de Ré le samedi et château de La Roche Courbon le dimanche, le moins que l’on puisse dire, c’est que le programme n’est pas statique. Et le plateau n’est pas terne non plus : alignées dans le parc du château, les Porsche composent un nuancier au milieu duquel les couleurs vives semblent avoir repris le dessus. Ronnie Caryl, ancien guitariste live de son ami Phil Collins, assurait le show. Pour l’anecdote, cherchez sur YouTube le clip de I Can’t Dance, de Genesis…
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France