Ferrari gomme (un peu) son retard
Albon et Ricciardo s’emmêlent Verstappen imperturbable Sainz encore devant Leclerc
l convient de regarder ce début de saison en mode multi-écrans. Dans une petite lucarne, il faut garder un oeil sur la Red Bull de
Max Verstappen au cas
– très rare - où celle-ci le trahirait comme c’était arrivé en Australie.
Puis occuper l’essentiel de l’écran pour le reste du peloton. Car il s’y passe beaucoup de choses. Le Grand Prix du Japon disputé sur l’un des monuments du championnat l’a démontré. Après deux journées fraîches, humides et venteuses lors des essais, le soleil est venu
Iréchauffer l’atmosphère et surtout l’asphalte. La plupart des équipes ont donc abordé ce 4e rendez-vous dans l’inconnue concernant l’usure des pneumatiques et les stratégies. Le drapeau rouge prématuré venant compliquer l’équation.
Alors que les Mercedes repartaient en gommes dures, en fond de grille, quelques pilotes tentaient un coup de poker avec les pneus les plus tendres sur une piste pourtant très gourmande en gomme.
Une façon de garder l’espoir de grappiller quelques places au début d’un court relais. Chez Ferrari, Charles Leclerc, toujours mal qualifié derrière un Carlos Sainz au meilleur de sa forme, tentait quelque chose d’encore plus osé en pariant sur un seul arrêt. Pari gagné après
300 kilomètres de course, sa Ferrari parvenant à prendre l’avantage sur les dangereuses McLaren qui disputent aux monoplaces de Maranello l’appellation de deuxième force du plateau, loin devant les Mercedes, princesses déchues
(et décevantes). Tandis qu’au milieu de ce quatuor,
Alonso tient le rôle de fou du roi et amuse la galerie, sans vraiment être pris au sérieux.
Les deux Racing Bulls de Tsunoda et Ricciardo ratent leur envol. L’Australien se retrouve sous la menace d’Albon mieux parti. Mais le pilote Williams touche une roue arrière de Ricciardo et les deux monoplaces finissent dans le décor.
La Williams et la Racing Bulls empêtrées dans les protections de pneus imposent la neutralisation de la course au drapeau rouge. Lors du deuxième départ arrêté, Verstappen ferme sèchement la porte à son coéquipier Pérez puis s’envole.
En fin de course, sur une stratégie décalée, Charles Leclerc se retrouve en bagarre avec Carlos Sainz pour le podium. La cause est vite entendue. Avec des pneus plus frais de 10 tours, l’Espagnol ne fait qu’une bouchée de
son coéquipier monégasque.