En Bretagne

La Correspondance

La Correspondance fait joliment écho à l’ancien relais de poste-épicerie dans lequel le gîte est aménagé. Son propriétaire amoureux des vieilles pierres a su conserver aux extérieurs de cette grande maison de pays une élégance très XIXE siècle.

Mais à l’intérieur, c’est la surprise heureuse d’un arpège style-cosy qui accueille les hôtes. Le brin d’âme scandinave, épicé d’engagement écologique, crée une alliance subtile entre les matériaux traditionnels de cette Bretagne du coeur : le bois, la pierre et le métal auxquels s’ajoutent des éléments empruntés aux 60’. Le bois blond joue la vedette du sol au plafond, la cheminée est posée sur un mur de pierres sèches, les aplats de couleurs sourdes et les volutes de papiers peints choisis… Tout est juste et équilibré pour rendre l’atmosphère toute douce…

Toujours dans l’esprit refuge douillet, les quatre chambres sont décorées avec une élégance qui doit beaucoup à la simplicité.

Le maître de maison soigne ses hôtes et prépare des petits déjeuners gourmands, des tartes salées pour le

soir et des paniers pique-nique pour ceux qui ne résisteront pas à l’appel du chemin de halage tout proche.

D’un coup de pédale de vélo électrique à louer au village, on file joyeusement se balader à Malestroit d’un côté ou Rochefort-en-terre de l’autre. Séparées d’à peine quelques kilomètres, ces deux divines cités de caractère offrent bien des plaisirs qui s’ajoutent à ceux de cette oasis de bien-être. Des massages relaxants et shiatsu sont à savourer au retour.

Le relais postal-épicerie était un lieu bien connu des habitants de Saint-congard. On y venait faire ses achats, poster son courrier, téléphoner... Mais une partie du bâtiment menaçait de s’écrouler. De la cave, on apercevait le clocher de l’église, à travers les étages ou ce qu’il en restait ! Un arrêté de péril pris par la mairie laissait penser que ses jours étaient comptés !

Impossible pour Yann, déjà investi dans la réhabilitation du patrimoine de la commune, de dire non au maire il y deux ans lorsque celui-ci le sollicite pour s’occuper de cette vieille dame en mauvaise santé.

La simplicité de la pierre joue avec une déco et des meubles contemporains

Dès la première visite, un choix s’impose à lui : refaire vivre l’ancien relais postal en l’ouvrant au public. Ce sera un gîte, La Correspondance, avec 4 chambres et une grande salle permettant la tenue de réunions, d’ateliers, de retrouvailles familiales et amicales...

Côté déco, au fil des semaines et des premiers gros travaux, Yann se laisse guider et imprégner par l’esprit du lieu. Avec Elisabeth, d’actuel Boutique, à quelques kilomètres, il trouvera le mobilier et les objets qui donnent cette atmosphère si singulière au gîte.

Une amie, Frédérique, de L’atelier du 5 à Grenoble, lui confectionnera tenture, coussins-galets et lampes en laine feutrée pour le salon du rez-de-chaussée.

Le projet sera nourri par la belle énergie des artisans locaux, fiables, compétents et dévoués, sensibles au lieu.

Et le bois bien sûr, beaucoup de bois ! Une essence locale et des planches brutes, en provenance de la toute proche scierie, située de l’autre côté du pont.

Le bois blond joue la vedette du sol au plafond. Tout est juste et équilibré pour rendre l’atmosphère toute douce

Des plots en pin massif en guise de chevets laissent s’exprimer la fantaisie des lampes

Le ravalement de la façade se fera avec Patricia, de La Kasbah des Ocres, boutique située à Ploërmel, la capitale locale de ce coin de Bretagne. Hormis la toiture, les huisseries, l’électricité et la plomberie, confiées à des artisans, c’est une fine équipe de travailleurs familiaux qui lui permettra de s’occuper des poutres, portes, sols, plafonds, cloisons, carrelages, peintures, elles aussi naturelles, tout comme les tapisseries de l’étage, conçues avec un papier et une encre écologiques de chez Estahome.

Il fera le choix de conserver tout ce qu’il était possible de garder, cloisons et peintures aux couches témoignant du temps qui passe, portes anciennes, murs en pierres... Tout comme la maison, qui ne demandait qu’à revivre en lui livrant ses secrets derrière les enduits endommagés ou dans les vieilles caisses en bois du grenier, l’espace extérieur conservera son identité de petit jardin de village : une clôture de palis, un néflier, quelques rosiers, juste quelques transats sous les généreux cerisiers et le tour était joué.◆

Au coeur du village, tout près de l’église, l’ancien relais postal, quasi à l’abandon depuis plusieurs décennies et menacé de destruction, a retrouvé une parure naturelle, toute de sable et de chaux.

Portes patinées et ferrures d’origine ont été gardées et restaurées à chaque fois que cela était possible.

Les palis, typiques mais devenus rares, constitués de pierres de schiste dressées, font office de clôture.

Le salon fait la part belle aux matériaux naturels : pierre et bois pour les murs, créations en laine feutrée par L’atelier du 5.

Une mosaïque en forme de mandala vient à la rencontre des sixties pour créer une belle harmonie dans la chambre du rez-de-chaussée.

Sensibles à l’atmosphère « bergerie » qui règne dans l’une des chambres de l’étage, Lilo et Jasmine se laissent emporter par leurs rêveries.

Clin d’oeil à l’histoire du lieu, la casquette début 20e du facteur, dénichée dans le grenier, trône dans le salon aux côtés de quelques ouvrages sur le thème de la correspondance.

Des miroirs de sorcières côtoient la cloison bois d’origine dans le vestibule de l’étage. La chambre salon, propice à une lecture au coin du feu, dégage une ambiance feutrée.

Toujours dans un esprit respectueux de la nature et de la santé, le linge de lit, en coton et teinture bio, a été réalisé dans les Vosges. Créés par Biella Fabrics, les plaids, en laine, témoignent de la notoriété des tissus italiens.

Le bois rustique, dans les 3 salles de bain, n’enlève rien au confort des lieux.