Stylist

ÉTAT DES LIEUX POURQUOI PRENDRE UN COUP DE BAMBOU ?

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Jean-pierre Lopes et Thomas Delafon nous font faire le tour du propriétai­re de leur nouveau restaurant Bambou.

Pourquoi ouvrir ce nouveau resto en plein coeur du Silicon Sentier ? « C’est un quartier en pleine mutation et jeune. Mais on a davantage choisi le lieu, un ancien dépôt de tissus, que l’emplacemen­t. On l’a visité il y a deux ans et cela nous a pris un an de travaux pour le retaper avec les architecte­s d’intérieur Clémence et Clément Goutal. Notre clientèle se compose principale­ment de jeunes geeks, de cadres en afterwork, d’habitants du quartier, etc. D’ailleurs, ces derniers nous disent souvent qu’avant nous, il n’y avait pas de réel QG ou point de chute pour ceux qui voulaient sortir.»

La tendance étant aux petits restaurant­s minimalist­es en termes d’espace et de déco, pourquoi avoir vu aussi grand pour Bambou (500 m2 avec terrasse) ? « On voulait créer un lieu où l’on s’attarde même après le repas, c’est un peu un “hôtel sans chambre” de style colonial, vintage. Les meubles ont été chinés ou faits sur mesure. Par exemple, il y a des paravents qui proviennen­t du Palais d’été en Chine et l’énorme tête de dragon à l’entrée est signée par la sculptrice Zoé Rumeau. Avant d’accéder à la salle restaurant, on accueille les gens dans la grande salle coloniale à l’entrée avec ses grandes volières chinées à travers le monde (elles sont vides mais dehors, sur la terrasse chauffée, se trouvent deux perruches bien vivantes). Les clients peuvent donc s’attabler à la grande table basse pour jouer au backgammon ou commander un cocktail accoudés au vaisselier devant lequel notre barman oeuvre tous les soirs. Nous voulions qu’il soit proche des clients et non pas derrière un bar cloisonné.» Le lieu est pensé pour rapprocher les clients… « On souhaitait vraiment créer un lieu de vie chaleureux ! On a eu l’idée d’un petit salon isolé avec sa cheminée et d’un immense fumoir en soussol digne d’une opiumerie avec des méridienne­s et lumière tamisée. Tout est fait pour que les gens s’y sentent bien : les meubles sont confortabl­es, la clim’ leur permet de sortir du fumoir sans que leurs fringues sentent la fumée, il y a aussi un billard, etc. Chez Bambou, il ne faut surtout pas se comporter comme dans un musée : la dernière fois dans le fumoir, on était agréableme­nt surpris de voir des filles et garçons fumer leur clope et se parler dans les canapés, les pieds posés sur la table basse.»

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