Stylist

Émilie Capman

Directrice artistique, graphiste, coloriste, la cofondatri­ce de la boutique et des salons Klin d’oeil réunit ce week-end plus de 70 créateurs de mode, déco et accessoire­s au Carreau du Temple à Paris.

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« Mes parents se sont rencontrés en club. Ma mère, Anglaise et fille au pair, était en mini-jupe, mon père ressemblai­t à Dutronc. Il était au lycée avec Laurent Voulzy et jouait du folk au Petit conservato­ire de Mireille.» Devenus cadres dans la banque et l’immobilier, ils l’ont élevée sur les bords de Marne avec sa soeur Virginie.

« Élaborées plusieurs années d’affilée avec un mini-budget, les présentati­ons presse mode et maison de Monoprix, sur près de 1 500 m2, ont été très formatrice­s. Ça m’a vraiment donné goût à la scénograph­ie. »

« C’était le tout début de la vague des ventes privées. On a eu l’opportunit­é avec des copines, dont la créatrice Fifi Mandirac, d’avoir la Cour du Marais qu’on a transformé­e en jolie kermesse et le Pitchfork Music Festival nous a proposé de continuer à La Villette. »

« Les filles du Super Market ont pris des chemins différents. Klin d’oeil, c’est l’idée de garder un oeil frais et léger sur tout, un côté connivence. Je m’occupe de l’image et Virginie, qui a travaillé chez Merci, de la production. On a organisé un premier événement au Trabendo puis au Carreau du Temple. La dernière édition a réuni 12 000 personnes. »

Adresse hybride, Klin d’oeil accueille les pièces de jeunes créateurs français (qui céderont la place à des Japonais le week-end du au mai), des installati­ons d’artistes, apéro tricot, des workshops le samedi pour s’initier à la peinture sur soie, au tissage ou encore aux couronnes de fleurs.

Petite, elle avait illustré un conte écrit avec son papa. À 16 ans, elle autoéditai­t ses livres. Aujourd’hui, elle réalise la direction artistique de son premier livre Le Mood Book/klin d’oeil aux éd. Solar.

Entrée en stage au bureau de style Robert le Héros, elle y reste cinq ans, créant des imprimés floraux ou encore des chartes couleurs pour Tefal. En parallèle, elle crée les doudous Mr Pompom vendus dans le concept-store pour enfants Notsobig et au Japon.

Elle est maman d’un petit Raoul de 2 ans et demi.

Elle a créé de la papeterie pour le Japon, des cahiers, carnets de gommettes, papiers origami pour l’éditeur Mon Petit Art, des imprimés pour la marque enfantine Louis Louise, de nombreuses couverture­s de livres Pocket, des cartes postales découpés, stickers géants...

« J’ai voulu remettre le canevas au goût du jour en créant des motifs graphiques et naïfs. Ma mère et ma soeur m’ont rejointe dans l’aventure et aidé à réaliser. On les a reproduits sur des boîtes, trousses, petites poupées.»

Elle fait en parallèle de plus en plus de consulting en direction artistique pour les marques et vient de décorer un nouvel espace de coworking à Bastille, Greenspace ( , rue du Chemin vert, Paris-

Au programme les 6 et 7 mai : plus de 70 stands de créateurs de mode, déco, bijoux et accessoire­s, des ateliers DIY pour adultes et enfants, des cours de hula-hoop et de swing, le fleuriste Atelier Carmin, le disquaire Fargo Vinyl, la finger food de Myrthe, des concerts, une expérience photo inédite par Les Faux Amis...

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Émilie et sa soeur Virginie
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