AMY FARID, LA VIBE 90’S
Inspirée par les grands photographes des 90’s, elle organise des shootings dans son lycée d’une petite ville d’oklahoma. C’est là qu’est née la vocation de cette hairstylist, aujourd’hui basée à New York.
Son style : schizo. Aussi naturel, bohème et romantique que graphique et conceptuel.
Backstage clef : Hood by Air. Ses débuts : « Après une école de coiffure, j’ai pris un bus jusqu’à Manhattan et j’ai postulé au seul salon que je connaissais : Bumble & Bumble. J’ai commencé là et le fondateur de la marque a repéré mon travail sur les assistantes : un peu undone et messy, encore original en 2001. J’ai fini par assister Laurent Philippon de 2002 à 2007. »
Le premier shift : « Le show Hood by Air en 2006. À l’époque, la marque défilait dans les galeries de Chelsea, c’était pour les cool kids uniquement. J’ai pu faire des choses extraordinaires, comme des casques ornés d’extensions. C’est comme ça qu’edward Enninful (ndlr : actuel rédacteur
en chef du Vogue UK), qui travaillait alors au W, m’a demandé de créer des pièces pour un shoot avec Rihanna. Les shows Hood by Air m’ont permis d’être identifiée comme quelqu’un qui faisait des choses plus conceptuelles que ce que l’on voyait à New York. »
Son moodboard : « Je reste toujours influencée par ce que j’écoutais quand j’avais 15 ans : le punk rock et le grunge, Hole et Nirvana. J’aime autant ce graphisme un peu hardcore que le romantisme des 70’s.»
Son squad : « Shayne Oliver et Raul Lopez, les fondateurs d’hood by Air. Je travaille avec eux depuis leurs débuts et aussi sur la ligne de Raul, Luar Zepol. »
Son rituel backstage : « Je glisse un quartz rose dans mon soutien-gorge pour m’aider à rester ouverte, positive et agréable avec tout le monde. »
Le souvenir cray-cray : « Quand Lindsay Lohan a été nommée directrice artistique de la maison Ungaro, à l’apogée de sa folie. Backstage, nous étions envahis par les paparazzis, les journalistes essayaient de lui poser des questions sur la collection mais elle ne faisait que répéter “Mon Dieu ! Mon Dieu !” en français. »
Une ambition : « J’ai beaucoup de chance car j’ai collaboré avec des gens qui me permettent de faire ce que je veux, aussi fou que ça soit. Dernièrement, j’ai percé l’oreille de Channing Tatum sur un shoot de Steven Klein, avec un diamant Cartier. » Sa prédiction capillaire pour la saison : « J’observe un vrai retour de la frange. De plus, les Américaines sont enfin en train d’adopter des textures plus naturelles, comme ce qu’on voit en Europe depuis des années. »
Le trend qu’elle ne veut plus voir : « Ces boucles absolument parfaites, ça n’est plus possible. »
Sa prescription : « Si vous faites du sport, vous perdrez en masse grasse, ce qui peut endommager votre chevelure. Mangez de bonnes graisses végétales. »
Qui lui coupe les cheveux : « Moi-même. » Son conseil Pôle emploi : « Une amie m’a dit : “Personne ne peut faire ce que tu fais.” Je le dis à mon tour aux jeunes coiffeurs que je rencontre. C’est un milieu très compétitif mais chaque main, chaque style, est unique. »
Une carrière alternative : « Je fantasme d’ouvrir un petit café, de passer mes journées à faire des pâtisseries et boire du thé avec les clients. Ce serait une galerie où je vendrais du matériel artistique. »
Pour chiller : « Avec ma fille, on terrorise le voisinage à vélo. On habite près de l’hudson donc on passe beaucoup de temps dehors. » Son Instragram : @therealamyfarid
Son kit backstage : « J’utilise ce spray densifiant sur une chevelure humidifiée à l’eau pour gagner en texture sans alourdir la fibre. J’aime bien ce salt spray qui a pile la bonne dose de sel, qui hydrate et sent très bon. J’ai toujours cette laque qui permet d’obtenir des textures très clean, ce séchoir extrêmement puissant et pourtant léger et ce peigne qui agrippe bien le cheveu. »