AFFICHISTE
On n'a pas vu, on en parle quand même, histoire de voir si on a envie de voir.
1 Kiddy Smile, ambiançant un public de défoncés, adossé à un grand drapeau tricolore, tout juste deux mois après son boxon controversé à l’élysée. Il n’en a pas marre de cracher sur les symboles nationaux ?
Indice d’envie : 43 %, on tient tout de même sûrement dans ce tableau de jeunesse shootée, paumée et ultra-violente un tableau plus acéré de la France que celui offert le 14 juillet dernier par les cravatés de la cour présidentielle.
2 Plongée verticale sur foule de danseurs jubilants, la tête vers le plafond pour saluer joyeusement la caméra : un angle de vue très RNB français 90’s, qu’on n’avait plus vu depuis quelques années.
Indice d’envie : 14 %, le ringard menace, mais l’idée que Gaspar Noé troque son sadisme au profit d’une ambiance de clip de Ménélik est au moins la garantie d’une séance moins traumatique que vos souvenirs d’irréversible.
3 Attendez, c’est quoi cette espèce de petit corps inconscient en position foetale près de l’enceinte ?
Indice d’envie : 4 %, on croyait avoir scanné l’image à l’affût de tout signe de dégueulasserie noéienne, et voilà qu’il glisse un cadavre d’enfant en scred dans un coin. Allez, on espère qu’il dort.
INDICE TOTAL : 61 %
Une grosse boum, des gros traumas et une promesse bourrine de « vraie France », donc Gaspar Noé à sa portion congrue : grosso modo, c’est comme si vous l’aviez déjà vu, mais votre fond de masochisme morbide va vous pousser à aller vérifier quand même.
Climax de Gaspar Noé, durée : 1h35.