Stylist

Narciso Rodriguez

Plongée sans filtre dans son historique de navigation internet

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Quel est le dernier site que vous avez visité ?

Avec des jumeaux de 1 an à la maison, je suis assez déconnecté. Le site d’architectu­re dezeen.com est toujours ouvert sur mon ordinateur, ainsi que celui du Washington Post et bien sûr du New York Times (étant new-yorkais, je ne peux pas dire que je préfère le Washington Post sans perdre ma Green Card). Mais la triste vérité, c’est que je passe mon temps sur des sites de vêtements pour enfants, comme makiecloth­ier.com, une marque japonaise très chic.

La page que vous avez envoyée à tous vos potes ?

Une image d’une série de la styliste Clare Richardson avec le model Binx shootée pour le Vogue UK. Je l’ai trouvé fantastiqu­e.

Le dernier profil Facebook que vous avez stalké ?

Je ne suis pas sur Facebook, plutôt sur Instagram. Et j’ai fait une curation de mon feed : j’ai unfollow les comptes de mèmes, c’est trop addictif, c’est la nouvelle trash TV. Je ne suis plus que des comptes de galeries, musées et gens qui m’inspirent. Les profils de Dust Magazine, des photograph­es Inez et Vinoodh (leur chien est vraiment la chose la plus mignonne de tous les temps), de mon amie Cindy Sherman et de la DJ Honey Dijon.

La pub ciblée qui vous a mis la honte ?

Les grenouillè­res pour bébé surgissent de partout. Tenez, je vous montre : deux posts de la styliste Suzanne Koller, un post de la galeriste Mary Boone et boom une grenouillè­re !

La dernière vidéo virale que vous avez matée (mais sans le dire à personne) ?

Celle d’enfants séparés de leurs parents à la frontière du Mexique, qui a circulé partout en juin. C’était terrible. Le comporteme­nt de Donald Trump donne une réalité et une habilitati­on à toutes les personnes racistes et fascistes aux États-unis.

Le dernier truc que vous avez vérifié sur Wikipédia ?

Cayo Santa Maria, une petite île sur la côte cubaine dont un ami m’a parlé. J’adore la géographie, il y a tellement d’endroits dont on ignore l’existence.

Le service que vous avez demandé sur les réseaux ?

Je suis plus du genre à partager des choses marrantes. Sur les réseaux, je correspond­s avec ma team quand je vois quelque chose d’inspirant.

Le mot dont vous êtes toujours obligé de chercher l’orthograph­e ?

Honnêtemen­t, tous les mots ! Après, j’ai deux mots maudits : « separate » et « desperate ». Sérieuseme­nt, où est le « e », où est le « a » ?

La vidéo que vous avez regardée beaucoup trop de fois ?

Je regarde beaucoup trop de clips de voguing sur Instagram. J’aime ceux de la Vogue House of New York mais celui que j’ai vraiment regardé sans fin, c’est un post de @starrthele­gend qui vogue sur des escaliers. Il est très beau, il a une personnali­té incroyable…

Qu’est-ce qui peut vous faire passer en navigation privée ?

Rien. Ce qu’on peut voir de mon historique ne m’intéresse pas. Ou plutôt, mon historique n’intéresse personne. Qu’allez-vous y trouver, à part des vêtements pour bébés ?

L’info que vous avez fait semblant de savoir mais que vous avez dû vérifier après ?

Je ne sais rien donc je ne prétends rien savoir. Tout est nouveau pour moi.

La phrase la plus absurde que vous avez tapée dans Google ?

Best baby stores in Madrid. Avant, je cherchais des musées et des galeries dans les villes où j’allais. C’était avant.

Le truc que vous n’aimeriez pas voir quand vous googlez votre nom ?

La photo de moi prise à la soirée d’hier (pour célébrer les 15 ans de

sa fragrance For Her, ndlr). J’étais malade et en jetlag en même temps. J’étais sur une scène, avec un écran diffusant un énorme close-up de mon visage et sous une chaleur dingue.

Votre dernière virée d’angoisse sur Doctissimo ?

Je m’interdis de faire ça depuis que je suis allé sur WEBMD (l'équivalent

américain, ndlr), il y a longtemps, pour checker une décolorati­on sur un ongle et que j’ai lu que ça pouvait être un cancer. J’ai couru chez un médecin qui m’a montré ses ongles à lui : il avait la même chose. Il m’a dit que c’était juste un signe du temps qui passe.

Combien de fois vous googlez-vous par mois ?

Je préfère ne pas savoir ce qu’on dit.

Le code secret le plus débile que vous avez eu ?

J’ai très longtemps eu « cheese01 ». Dans les 90’s, je travaillai­s avec des tailleurs italiens qui m’appelaient Chiso... Que mon équipe à rapidement transformé en Cheese, qui est toujours mon surnom depuis.

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