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ANORMALES DE SAISON

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Vous avez passé le mois d’octobre à vous réjouir des 15 (et plus) degrés que la nature voulait bien vous offrir. Mais en aurait-il été de même si Évelyne Dhéliat vous avait foutu des coups de press’ réguliers, tous les jours à 19 h 50 ? Les présentate­urs météo doivent-ils rappeler quotidienn­ement que la planète

surchauffe ? Pour Julien Wosnitza, collapsolo­gue militant de 24 ans et auteur de Pourquoi tout va s’effondrer (Les liens qui libèrent), « les bulletins météo pourraient arrêter de souhaiter la Saint-armand pour expliquer de façon détaillée que les températur­es augmentent rapidement. On pourrait dire : le même jour, en 1920, il faisait six degrés de moins, ou trois degrés de plus. Les météorolog­ues disposent aussi d’indices de qualité de l’air, comme le nombre de parties par millions (ppm) de CO2. En France, ce nombre a augmenté drastiquem­ent et selon les critères des années 50, on serait à Paris en alerte pollution 320 jours par an ». D’après Jacques Blamont, astrophysi­cien, prof à Paris-vi et auteur d’introducti­on

au siècle des menaces, il y a dans le grand public « une confusion entre le changement climatique et les variations météorolog­iques quotidienn­es. Je me souviens que Monsieur Poutine a dit qu’il y avait changement climatique puisqu’il faisait chaud à Moscou en hiver, et qu’un sénateur américain avait dit que ça n’existait pas puisqu’il y avait de la neige. C’est une erreur. Seuls quelques événements, dont l’augmentati­on de l’intensité des ouragans par exemple, peuvent être liés au changement climatique, mais cette confusion a au moins l’effet bénéfique de rendre le public conscient.»

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