SÉRIE ECSTA POLICIER
Drame du productivisme à l’allemande : même en plein after, les fonctionnaires continuent de taffer.
T oujours plus trash, toujours plus glauque avec des enquêteurs de plus en plus improbables (dans L’art du crime sur France 2, le flic fait équipe avec une historienne de l’art), le polar en série squatte à outrance nos écrans. Une overdose de crimes cracras et de gardes à vue qui finit un peu par tourner en rond, sauf quand on a la bonne idée. La preuve avec Beat, série allemande située dans le milieu du clubbing hardcore berlinois. Un inspecteur-teufeur, collé aux basques moites d’un anti-héros noctambule, nous plonge dans les couloirs sombres d’un simili Berghain où les basses assourdissantes d’une électro furieuse masquent d’affreux cadavres. Dans une ambiance poisseuse et métallique qui rappelle les meilleures enquêtes de David Fincher (Se7en, Milllenium), Beat décape le polar à papa avec un héros costaud, bi, qui traque mafieux et serial killers entre deux remontées de MD. Une série addictive qui sent bon la sueur des lendemains de soirée. R.C. Beat de Marco Kreuzpaintner avec Jannis Niewöhner, Hanno Koffler, Karoline Herfurth, dispo sur Amazon Prime Video.