FILM BABY FOOT
Bichons géants, transidentité, clonage… la vie de Ronaldo a plus de gueule ici que dans les football leaks.
U n biopic sur Cristiano Ronaldo ? Sélectionné au festival de Cannes ? Déjà adoubé par la hype cinéphile ? Hein ? Ovni loufoque tout droit sorti des entrailles de l’underground lusitanien, Diamantino (nouveau nom de baptême de l’idole des stades) vampirise en fait son modèle pour délirer une fausse true story aux airs de grand cabaret queer (les figures qu’on y croise entre deux matchs s’appellent Dr. Lamborghini, Mme Pandore…). Sur fond de crises de l’europe et des réfugiés, s’y côtoient pêle-mêle une satire dégénérée de l’empire football, un thriller paranoïaque hi-tech, une love story incestueuse, amalgamés dans un écrin de blockbuster DIY mi-numérique mi-artisanal. Le footballeur y devient la cible d’un complot d’extrême droite visant à utiliser son génome pour prendre le pouvoir sur le football et, peut-être, sur le monde. Allez le cinéma français : à quand un remake psychédélique des Yeux dans les Bleus ? L.B. Diamantino de Gabriel Abrantes avec Carloto Cotta, 1 h 32.