ET ÇA REPART
C’est bien beau de tous vouloir vous barrer sur Mars, mais ça va bientôt afficher complet.
Trop longtemps qu’on n’a pas eu affaire à une apocalypse heureuse. Pourtant, entre deux sinistres essais de collapsologie prédisant la fin violente des civilisations, on ne cracherait pas sur une fin des haricots tendance pop et détente, façon Kaboom ou Le Dernier Pub avant la fin du monde (des films datant de l’ère lointaine où l’on savait rire un peu avec le sujet). Chance : avec son concept zinzin, Desert Child renouvelle enfin le vivier côté jeux. Dans le rôle d’un fan de hoverbike, hybridation d’une moto et du hoverboard de Marty Mcfly (chacun son truc), votre mission est d’amasser assez de sous pour vous installer sur la planète rouge, dans un futur
où la Terre est devenue irrespirable. Problème, la subvention pour la migration martienne est réservée aux riches. Pour la décrocher, il vous faudra enchaîner mille jobs tels que trafiquant d’armes, Uber-livreur à vélo (enfin à hoverbike) ou goûteur de ramen – l’autre passion de notre héros. Un joli prétexte pour savourer, à une cadence épileptique et en pixel-art, tous les plaisirs bourgeois de la ville contemporaine vivant ses dernières heures. Un GTA chez les hipsters férus de world food ? Oui, mais avec en sus un petit sourire dépressif et un regard socio sur la livraison à domicile, signe avant-coureur de l’armageddon. Y.S. Desert Child, Akupara Games, PC, PS4, Xbox One, Switch.