Le Grand Bazar
À l’heure de la skin tech et du transhumanisme, votre routine beauté en quinze étapes made in Séoul n’a plus grand-chose d’impressionnant.
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Les nuits que Justin Bieber passe dans un caisson oxygéné pour régénérer ses cellules (sorry Hailey) ne sont que la partie émergée de l’iceberg : les travaux de la science sur la peau, ses pouvoirs, applications et moyens de réparation sont aujourd’hui plus présents
que jamais. Dans un article publié fin mars dans la revue scientifique Frontiers in Chemistry, une équipe de chercheur.euse.s italien.ne.s a par exemple démontré qu’il était possible d’augmenter considérablement les capacités (déjà connues) de conductivité électrique de la mélanine présente dans la peau en l’exposant à la chaleur. Nourrissant pour certain.e.s l’idée, dans un futur plus ou moins proche, de « cyborgs créés biologiquement » ou (pour être plus réaliste) de pouvoir remplacer les métaux dans les implants bioélectroniques. Aux États-unis, l’entreprise spécialisée dans l’impression en 3D Allevi vient de lancer son Skin Bioink Kit, censé pouvoir reproduire, à base de collagène pur, des tissus vascularisés tridimensionnels, histoire de faire avancer la recherche sur la peau. À l’université de Singapour, une équipe s’est, elle, inspirée du fonctionnement des méduses pour créer une nouvelle forme de peau électronique autorégénératrice et résistante à l’eau, dont les applications potentielles vont des écrans tactiles à la robotique (voire aux humain.e.s). Josiah Zayner, « biohacktiviste » autoproclamé et invité du sommet Hello Tomorrow consacré au futur de la tech qui s’est tenu à Paris à la mi-mars, expliquait récemment au média Usbek & Rica avoir déjà tenté de « modifier génétiquement sa peau avec un gène de méduse »… sans constater à ce jour de résultats concluants. Si pour l’instant, changer de crème hydratante régulièrement suffit à satisfaire vos fantaisies épidermiques (mais que le sujet vous intéresse quand même), le musée de l’homme accueille jusqu’au 3 juin prochain
Dans ma peau, une expo consacrée à l’organe et à ses couches (qui recouvre quand même deux bons mètres carrés lorsqu’il est mis à plat).