ALBERTO VILLOLDO, LE GUÉRISSEUR À LA CROISÉE DES MONDES
Son craft : shaman académique, ce docteur en psychologie et anthropologie médicale a fondé The Four Winds Society en Floride, sorte de Poudlard du néo-shamanisme, où se former à la médecine shamane 2.0 (le training comporte aussi l’étude de la nutrition, de la biologie et des neurosciences). Il y a des centres aux États-unis mais aussi en Allemagne et au Chili.
Sa particularité : une approche très pragmatique, qui universalise et démocratise la pratique.
Ses ouailles : très discret sur ses patient.e.s, il a déjà entraîné plus de 10 000 personnes à devenir shaman.e.s. Il intervient également à la Soho House à New York où il propose des séances d’initiation aux rituels de shamanisme. Faites-en vos déductions.
Son épiphanie : « J’étais étudiant et je faisais des recherches en Amazonie pour comprendre l’effet placebo, cette capacité du cerveau à s’autosoigner. C’est lors de ce voyage que j’ai compris que les shaman.e.s travaillent précisément sur ce point : la faculté de l’esprit à soigner le corps. Ils.elles n’ont pas de médicament à disposition, simplement leur pouvoir. »
Ce qu’il fait pour vous : nettoyer votre champ énergétique de ses encombrants, comme la colère ressentie après un divorce ou un échec, qui peuvent à force de déséquilibre déclencher des maladies. Attention : ce n’est pas un gourou pour hipsters, son programme est bien plus complexe qu’un petit trip à l’ayahuasca. « Il faut d’abord des étapes de détox pour ôter les métaux lourds du corps et du cerveau. Ça implique un soutien du corps par les plantes sacrées comme le curcuma mais aussi une nutrition très saine. Je restaure aussi l’aura – je suis capable de voir son évolution – par exemple en travaillant sur vos relations avec vos proches. Sans ces paliers, prendre de l’ayahuasca ne sert à rien ! Vous allez vivre une expérience intense et voir Dieu, mais vous oublierez tout dans les deux jours. Il faut d’abord se downloader un nouveau processeur, plus clean, pour accéder à des niveaux de conscience supérieurs. »
Sa mission : « Remettre en lumière ce système de soins traditionnel, davantage basé sur une énergie féminine. Notre médical masculin à l’approche très agressive ne fonctionne plus aujourd’hui. Je préfère aider le corps à s’autoguérir plutôt que l’empoisonner. »
Son obsession : la médecine préventive plutôt que curative. « En Amazonie, on va voir le.la shaman.e quand on est en bonne santé. Si l’on tombe malade, c’est qu’il.elle n’a pas réussi sa mission. En Occident, on attend d’être en mauvaise santé pour aller chez le médecin. Ça n’a pas de sens ! Notre cerveau est un peu comme un seau : lorsqu’il est rempli de cellules en mauvais état une maladie se déclenche. Le rôle du.de la shaman.e est de le vider. C’est particulièrement utile pour prévenir la maladie d’alzheimer par exemple.»
Son life hack : « Cessez le sucre, ainsi que tous les aliments qui se transforment en sucre, il a un rôle clé dans le développement des cancers. »