“La fin du monde est proche.
L’apocalypse a commencé.» Ceci n’est pas clamé par un ecclésiastique, déter à vous faire entrer dans son église. C’est le positionnement des collapsologues, ces spécialistes qui étudient l’effondrement du monde et de la civilisation depuis 2005 et la parution
d’effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, livre prophétique du slasher de l’évolution Jared Diamond (géographe/biologiste/ génomiste/prof/prix Pulitzer – pour un autre livre, hein). La collapsologie est formelle : it’s a wrap, les gars, la fin est là, prenez un doudou et faites-vous une raison. Dans leur livre paru l’année dernière chez Seuil : Une autre fin du monde est possible. Vivre l’effondrement (et pas seulement
y survivre), les ingénieurs agronomes et l’écoconseiller Pablo Servigne, Gauthier Chapelle et Raphaël Stevens incitent même à profiter de la vie. Mais genre à fond. En ne cultivant pas ces émotions négatives si ordinaires « comme la peur, la colère, la tristesse ou le désespoir ». Quant à vous vautrer dedans ? Certainement pas. Soyez gentil.le.s, profitez de l’instant présent, reconnaissant.e.s et spirituel.le.s. Étant donné le fail que la religion se mange dernièrement, vous avez trouvé une alternative à cette histoire de spiritualité : le 06 de votre énergéticienne en speed dial dans votre iphone. « Dans une société où l’on veut tout analyser, tout expliquer et tout comprendre, l’occulte et le cosmique permettent de se réancrer dans le monde. Face à un tout-rationnel, on a besoin d’irrationnel. On veut se reconnecter aux vibrations du monde pour relativiser ce qui nous arrive », résume Lucille Gauthier-braud, directrice des tendances beauté pour l’agence Peclers. Vous êtes toujours tendu.e ? Lisez ce papier.