4. TROP INCONFORTABLE

L’assise est peut-être l’objet que les designers ont le plus modulé, comme en atteste l’exposition Nouvelles Vagues qui se tient à Toulon jusqu’au

24 novembre. Malmenant au passage la devise du Bauhaus « la forme suit la fonction » formulée dans les années 30, tout comme notre colonne vertébrale

(et notre derrière). Un constat amusé que Jacques Tati fait dans son film Mon Oncle en 1958, en se moquant de l’inconfort du mobilier ultra-moderne de la Villa Arpel : « C’est la première fois que nous avons dû travailler et accepter la notion d’inconfort d’un meuble ! », dixit Bruno Domeau de Domeau & Pérès, fabricant à l’origine des pièces du film, et interrogé en mai dernier par le journal Le Monde. L’exemple qui illustre le mieux ce jeu de chaises inconfortables ? La Diamond Chair de Bertoia créée en 1952 et qui donne l’impression de poser son derrière dans du grillage à poule.

TROIS NOUVEAUX SIÈGES QUI VONT VOUS METTRE DANS TOUS VOS ÉTATS : 1. Le fauteuil Nut, imaginé par Marcel Wanders pour Moooi, revêtement en tissu bouclé et mélangé à base de mohair, laine et coton, rembourrage en mousse (1401 €, moooi.com). 2. La chaise Pio de The Socialite Family aux lignes droites et s’appuyant sur deux détails importants : le dossier et les accoudoirs. Sans chichi (350 €, thesocialitefamily.com). 3. La chaise Latis de Samuel Wilkinson en exclusivité pour The Conran Shop. Une assise tressée « en paille de Vienne » (ça, c’est pour se la péter), une structure incurvée, et un revêtement en tissu Kvadrat x Raf Simons (à partir de 895 €, conranshop.fr).