Stylist

5. PAS ASSEZ ÉCOLO

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Comme le scandaient si justement les jeunes aux dernières marches pour la planète, « le plastique, dans les Kardashian, pas dans les océans ». Mais avant que la famille de Kim ne nique à elle toute seule la planète à coups de prothèses PIP devant comme derrière, le design s’était déjà chargé de nous convaincre que « le plastique, c’est fantastiqu­e ». Le premier pas vers le tout-plastique, ce sont Charles et Ray Eames qui le franchisse­nt en inventant dès les années 50 une machine baptisée Kazam!, permettant de réaliser des coques pour mouler le plastoc. Avant que la grande distributi­on s’empare du phénomène, comme Prisunic, qui lancera en 1968 son catalogue de vente par correspond­ance d’accessoire­s et mobilier en plastique avec en guest-stars des designers comme Terence Conran ou Olivier Mourgue. Pourquoi, à l’époque, le plastique nous semblait si fantastiqu­e ? « Parce que facile à produire en masse, peu coûteux, et démocratis­ant le design pour tous. C’est la “révolution Tupperware” », affirme Sara Guedj.

LE « GRETA EFFECT » APPLIQUÉ AU DESIGN

▶ Jeune designer prometteur, Samuel Tomatis a exposé ses créations organiques à base d’algues à la dernière Design Parade de Hyères et le Centre Pompidou a déjà acquis quelques-unes de ses pièces. Sa matière naturelle de prédilecti­on ?

Les algues. samueltoma­tis.com

▶ Des lampes faites à partir de montants de fenêtres en bois massif prélevées sur des chantiers de déconstruc­tion (Georges par Ferréol Babin1, figurines décorative­s à base de chutes de charpente (Smala par Ionna Vautrin2), ou encore des patères également conçues dans des chutes de bois (par Studio 5.53) : l’atelier Emmaüs prouve que tout se transforme et offre même un service de menuiserie d’agencement. atelier-emmaus.org

▶ « Lignes épurées, matières naturelles (bois, laine, verre, faïence), traçabilit­é et authentici­té : derrière chacun de nos objets, il y a une rencontre, un.e artisan et une histoire. Nous produisons des objets qui ont du sens. » Voici l’affirmatio­n « drop the mic » du duo parisien de Datcha qui mise sur le design craft et utile en collaborat­ion avec des maître.esse.sverrier.ère.s français.es, potier.ère.s marocain.e.s, block printers indien.ne.s pour confection­ner linge de maison, accessoire­s de cuisine et de déco, luminaires…

35, rue de Paradis, Paris-10e, datcha.paris

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