SUCCESS STORY
le Google de la mode qui référence avec impartialité chaque détail des défilés, s’attaque à l’univers de la beauté.
Alexandra Van Houtte Créatrice de Tagwalk
1989
Naissance le 19 mai, à Paris.
Sa mère anglaise était paysagiste, et son père français était financier. Ses deux petits frères sont les fondateurs de la marque de caramels Les Bâtons.
2009
Étudiante en mandarin à l’université de Nottingham, elle assiste, durant sa césure, Babeth Djian, fondatrice du magazine Numéro et accessoirement une amie de son père.
En 5e, elle est virée pour avoir jeté une boule puante dans un couloir lors des portes ouvertes du collège. Direction le pensionnat de jeunes filles dans le Kent : « C’est la meilleure chose qui me soit arrivée ! » « J’ai grandi entourée de filles en uniforme, pas maquillées. Je ne juge pas les gens à ce qu’ils portent. Mieux vaut avoir un cerveau qu’être surhabillé.e. »
2010
Elle part pendant un an à l’université de Pékin.
2012
Diplômée d’un master de stylisme du London College of Fashion, elle trouve sur le site Fashionjob un stage de merchandising chez Lanvin.
« J’ai commencé les stages dans la mode à 15 ans, au ELLE, au Sunday Times Style (la rédactrice en chef était assise à côté de moi dans l’eurostar), au Numéro. En master, j’avais déjà shooté avec Karl Lagerfeld, Paolo Roversi, Jean-baptiste Mondino…»
2013
Elle décroche son premier job d’assistante chez Art Partner (agent du photographe Mario Sorrenti et de la make-up artiste Charlotte Tilbury), réserve des chauffeurs, des vols…
2014
Elle devient assistante de la directrice mode du magazine Grazia. Son job : spotter dans les défilés les vêtements pour « recréer sa vision ».
2015
Licenciée, elle continue à assister des stylistes en freelance.
2016
Elle lance Tagwalk, un moteur de recherche gratuit pour trouver un look de défilé en instantané, grâce à la reconnaissance de mots-clés par une intelligence artificielle et surtout par une équipe à l’oeil aguerri.
2019
Elle développe du contenu digital (vidéos/photos) pour des marques comme Fendi, Ralph Lauren, Monoprix, Louis Vuitton et de la stratégie d’influence.
LÀ
« J’ai assisté à tellement d’hystérie. Quand on répond aux exigences de gens de la mode, Le diable s’habille en Prada à côté, c’est du pipi de chat… » «L’idée de “tag” est venue en perdant du temps à regarder un par un 450 défilés, quatre fois par an, pour trouver “le bon rouge”. Pour mes parents, j’allais faire un business qui n’intéresserait pas grand monde… J’ai persévéré sur mon canapé. Finalement, j’ai ôté une épine du pied à pas mal de gens.»
SON ACTUALITÉ
« Je dois beaucoup à Sophie Fontanel, contactée sur Instagram, qui a été la première à parler de moi. Puis j’ai envoyé des mails à Carmen Busquets (la femme d’affaires vénézuélienne derrière Net-à-porter et Giftlab). Je cherchais des conseils, elle a investi dans Tagwalk. »
Après les défilés, la femme, l’homme, les accessoires, les mannequins, Tagwalk référence les tendances beauté : cheveux attachés, peau scintillante, make-up… l’appli est un vrai média, avec des rubriques de streetstyle, des focus « new faces », ou des interviews (Tag Talk), comme, pour cette FW : Christian Louboutin.
Utilisé par 55 000 personnes, Tagwalk est devenu une mine de données : il indique la couleur ou le mannequin à la mode, que l’oversize et le plastique s’effondrent, que les accessoires de tête reviennent en force… Infos en or pour les marques, cabinets de tendances, journalistes, stylistes et autres acheteur.euse.s.