PUTAIN DE SOLEIL DANS LES YEUX
C’était dans un monde pré “sodomie arbitrale”, où l’expression
“l’arbitre a toujours raison” avait encore tout son sens. Demi-finale du championnat de France 1991, Philippe Rougé-thomas tape un drop rasant à la 24e minute, tellement rasant que le ballon passe sous la barre. Mais au stade Lescure, le soleil est traître et a déjà trompé quelques gardiens lors des matchs des Girondins. Aveuglé, Monsieur Frantschi s’en remet à ses deux assistants qui lui indiquent d’accorder le drop au Stade Toulousain. Un homme a pourtant tout vu, mais n’a rien dit. Derrière les poteaux, JeanBaptiste Lafond récupère le ballon sans broncher. “Vous avez déjà vu un arbitre revenir sur sa décision?”, justifiera non sans raison le plus fêlé et talentueux de la bande du Show-bizz. Un autre drop –valide celui-là– de Michel Marfaing privera le Racing de la finale (13-12). À défaut de conserver leur titre de champion, les Parisiens remportent le prix du fair-play de l’année. Pas volé. AP