WAYNE’S WORLD
En 2007, tout le génie français est à l’oeuvre. Deuxième de leur groupe derrière l’argentine, les Bleus disputent à Cardiff le quart de finale de “leur” Coupe du monde face à la Nouvelle-zélande. Devant des Blacks qui portent un vilain gris et ignorent le concept de drop à dix mètres face aux poteaux, les Français retrouvent leur flair à l’image de cette offrande géniale de Frédéric Michalak pour l’essai de la victoire de Yannick Jauzion (20-18). Problème, ce même Michalak a reçu un bon mètre en avant la passe de Damien Traille au préalable. Un détail qui a échappé à Wayne Barnes, jeune arbitre anglais de 28 ans, qui va réussir avec les années la performance d’être catalogué –au choix– comme anti-irlandais, anti-écossais, anti-français ou anti-italien. Mais c’est d’abord en Nouvelle-zélande que Barnes campe sa légende devenant selon le Waikato Times “l’arbitre le plus incompétent de l’histoire”. Le soir même, sa page Wikipédia est d’ailleurs modifiée plus de 500 fois, entre insultes et appels au meurtre. Retraité des terrains depuis 2019, Barnes a rejoint à plein temps le cabinet d’audit dans lequel il lutte depuis des années contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale. Dans son viseur, l’anglais a désormais les Îles Vierges, Guam, le Panama ou le Luxembourg. AP