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PHILIPPE PASQUA

Nous retrouvons Philippe Pasqua à Monaco à moins de 48 heures de l’ouverture du 75e grand Prix de F1. Philippe Pasqua vient juste de commencer une exposition au Musée Océanograp­hique de Monaco. C’est le prince Albert lui-même qui a coupé le cordon de cett

- Photo : Virgile

D’ou arrivez vous ? Je suis ici, à Monaco, depuis plus d’un mois pour finir l’installati­on de mon exposition. Je vis et travaille au Portugal où je réside. Pouvez-vous nous parler de votre exposition ? Cette exposition est le fruit de ma rencontre, il y a trois ans, avec Robert Calcagno, le directeur du Musée océanograp­hique de Monaco. À l’époque, nous avons imaginé une installati­on de sculptures géantes. J’ai fait les choses en grand : une baleine de 18 mètres, un requin de 10 tonnes, des peintures de six mètres de haut… Cette exposition c’est aussi un message a destinatio­n d’une humanité qui court au désastre si rien n’est fait pour respecter la vie dans les océans. Cette exposition est ici jusqu’à la fin septembre avant de partir pour d’autres musées dans le monde et ainsi faire passer mon message. Artistique­ment, avec la sculpture je travaille, le bois, l’aluminium, le bronze, l’inox. Je ne me sens maintenant plus limité, ni dans les sujets, ni dans la taille ou dans le choix de mes sujets, comme je l’étais avec la peinture. Cette exposition est très forte. Particuliè­rement pour la pièce centrale où j’ai sorti mes démons, mes enfers, à la vue de tous. Ici au centre du musée, comme un manège, avec des rats, des crânes humains, des squelettes de T-rex, un enfer scellé, comme une projection de ce que peux devenir la planète si rien n’est fait pour sauver la vie. Je sens que ma carrière va prendre une nouvelle tournure. C’est une nouvelle vie qui commence et je travaille déjà sur un nouveau projet pour 2018 : « Alegori », une installati­on dans le parc du domaine de Chamarande. – Avez-vous une adresse, un lieu à partager dans la région ? Pour moi ce lieu, c’est l’Esterelle. C’est magique, cette roche rouge, ces forets, ces paysages fabuleux. – Si le président de la République vous appelle et vous propose un poste d’ambassadeu­r pour représente­r la France dans le monde, quel pays choisissez-vous ? Je vis aujourd’hui au Portugal mais je suis né a Grasse, dans cette région. J’adore le sud et sa lumière. Ça me rappelle mon enfance, l’environnem­ent, les odeurs, mon pays, c’est la France. Chaque fois que je reviens ici, ça me touche, ça me fait du bien. Mais je trouve de l’inspiratio­n dans tous les pays du monde. – L’esprit français et l’avenir de notre pays, pour vous, en quelques mots, c’est ? La France a l’air de revenir après s’être un peu égarée. Il y a dans ce pays tout pour vivre heureux, très heureux. C’est un pays fort. Il n’y a pas si longtemps, tous les grands artistes étaient français. Je crois que cette époque n’est pas terminée. La France doit tout faire pour que ces artistes reviennent au pays. La France est une terre d’artistes.

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