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LES HIBOUX NE SONT PAS CE QUE L’ON CROIT
Aujourd’hui, Sergei Loznitsa réalisateur lyncho-ukrainien.
C’est très étonnant que vous me parliez de Twin Peaks et de Lynch, car il s’agit pour moi de l’un des plus grands réalisateurs vivants. J’ai eu une période où j’étais fasciné par tout ce qu’il faisait. Je regardais tout, compulsivement. Pourtant, je ne pensais pas que son influence se manifestait dans ce film… je n’y ai pas consciemment pensé en tout cas. Cette série est essentielle pour moi : je l’ai vue jeune quand elle était diffusée en Russie. J’ai tout de suite eu l’impression que Lynch y épuisait tout ce que devait être une série. Après lui, ce n’était plus possible d’en faire. Il a joué à un niveau métaphorique rarementrar atteint au cinéma ou à la télévision. Ce que j’aime surtout, c’es c’est que l’un des axes les plus riches de cette série, c’est le regard que LynchLy porte sur les séries elle-même. Comment jouer avec les code codes, la durée, le format… Et puis, par sa volonté de troubler le spe spectateur, par son désir de le faire entrer dans un rêve ou dans uneu danse cauchemardesque, par le motif de la répétition, c’est une oeuvre qui m’a vraiment influencé. »