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ADÈLE WISMES

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Avant tout : que fait Adèle Wismes à Cannes ?

Adèle est venue pour la projection de « Plaire, aimer, courir vite » de Christophe Honoré dans lequel elle joue mais aussi pour son apparition et la compositio­n de la musique du court métrage de Pierre Deladoncha­mps. Quelle est la portée de la voix dans le métier d’acteur ? La voix est un outil qu’il faut apprendre à maîtriser. J’ai dû l’apprendre au Cours Florent, car au théâtre, il faut parler pour le dernier rang. Parler avec le ventre... Il faut jouer avec sa voix, il faut se marrer. Et moi, quand je joue, je me marre ! Est-ce un art de l’intime ?

Oui, j’en suis certaine ! Dans la mesure où la voix est le premier vecteur d’émotions. L’émotion est traduite dans la voix et doit être au coeur du travail de l’acteur. Tu as la chance de travailler deux pans du cinéma que sont la musique et le jeu, dans quelle mesure l’un nourrit l’autre ? Il y a un vrai échange entre les deux. Mais là où c’est le plus visible c’est dans la compositio­n musicale car j’aime instrument­aliser ma voix et en faire un jeu. J’ai envie qu’elle soit une voix d’interpréta­tion. C’est assez génial de pouvoir utiliser sa propre voix pour des compositio­ns de musiques de films. À ton avis quelle est la place du silence dans le métier d’acteur ? Je pense qu’elle est essentiell­e, car le jeu, le vrai jeu, se fait énormément dans l’écoute. Je dirais même que c’est à ça qu’on reconnaît un bon acteur d’un mauvais, s’il sait jouer sans rien dire. J’aime bien dire que le jeu comme la musique c’est la sculpture du silence. Guitry disait : “lorsqu’on vient d’entendre un morceau de Mozart, le silence qui le succède est encore de lui.” Quelle est selon toi la plus belle voix française du moment ? Sans hésitation Richard Darbois qui est un doubleur français, qui fait Harrison Ford, Patrick Swayze... J’adore sa voix !

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