CHACUN CHERCHE SON POIL !
« BARBASTRAIGHT » OU « BARBAGOTH » ? APRÈS LES HIPSTERS BARBUS, VOICI LES « BARBUSEXUELS », LES MÉTROSEXUELS DU POIL (AVEC OU SANS BARBE) ! PETITS PORTRAITS CHICS ET PAS SI VELUS, PAR STÉFANIE RENOMA, LA FRIDA KAHLO DU POIL AU MENTON…
Et si les barbus étaient les nouveaux métrosexuels du poil ? Des « fétichistes de marchandises », comme les appelait le journaliste britannique Mark Simpson, l’inventeur du concept dans les 90’s ( « Here Come the Mirror Men – Why the Future is Metrosexual », The Independent , ndlr). Mais à cette différence près que les baumes accélérateurs de pousse, les tondeuses de douche, les rasoirs à guidage laser et les huiles de cèdre et coriandre auraient soudain remplacé les pantalons chino et les caleçons Calvin Klein. « La barbe est clairement devenue le maquillage pour hommes» a, confirme le maquilleur vedette de Chanel, Yazid Mallek. Une barbe dont plus personne ne semble pouvoir se défaire. Et qui, paradoxalement, se réduit comme peau de chagrin sous les crèmes, au fur et à mesure que la mode se prolonge. On compte aujourd’hui plus de barbus (ou presque-barbus) que d’imberbes. Même si ces barbes relèvent souvent plus d’une nouvelle forme de rasage en surface (ou d’une « nouvelle tenue correcte exigée », comme l’explique le producteur Olivier Carreras), que de la vraie moquette de menton à la Nicolas II. Au fond, c’est toute l’originalité des modes qui ne faiblissent jamais : à force de jouer avec ses poils, on ne se rend parfois plus compte qu’ils poussent aussi dans la tête.