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MAIS COMMENT S’HABILLE LA LECTRICE DES CAHIERS EN 2018 ?

ON RETROUVE MYLÈNE JAMPANOÏ (LA SÉRIE RANI, MARTYRS DE PASCAL LAUGIER…) POUR NOTRE SHOOTING MODE « COMME À LA MAISON », PORTFOLIO EMBEDDED.

- PHOTOS : SYLVIE CASTIONI

Cela faisait quatre ans que nous n’avions pas vu Mylène Jampanoï dans un projet d’envergure. Nous la retrouvons fraîchemen­t diplômée de l’Atelier de scénario de la Fémis. Tout de go, elle se raconte : « En 2016 j’ai réalisé un premier court-métrage, Lena, mais je le trouvais trop scolaire. Alors j’en ai parlé à la réalisatri­ceSylvie Verheyde qui scénariste dit : « Faisons en

un deuxième, accorde toi plus de libertés et je te le produis ». J’ai donc réalisé Rue de l’Université, plus déstructur­é, plus sauvage. Sylvie, c’est aussi elle qui m’a encouragée à écrire et à retourner à l’école – la Fémis où elle donne des cours – alors que je n’avais plus vraiment le temps, ni l’âge. Elle m’a dit : « c’est jamais trop tard. Si t’as besoin de faire un break et de te remettre en question, essaye de faire l’Atelier Scénario ». La Fémis, ça a longtemps été une frustratio­n. Je rêvais de faire cette école sauf qu’en arrivant à Paris, j’ai eu d’autres priorités. Et puis je voulais avoir une certaine légitimité : même si j’avais écrit et proposé des scénarios à des boîtes de production, y a toujours un moment où, quand on a fait de la mode et du cinéma, on a besoin de prouver qu’on est capable. Et puis je voulais connaître des gens avec qui je sois raccord techniquem­ent. La plupart des technicien­s qui sont dans cette école ont fait des films qui me plaisent : Mustang, Divines, Grave, ceux de Céline Sciamma... C’est le cinéma que j’aime et avec lequel j’avais besoin de connecter. A la Fémis, j’ai écrit un scénario de long-métrage, j’ai terminé la V1 et je l’ai proposé à un producteur qui vient de le prendre en tant que réalisatri­ce.

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