Technikart

« JE VAIS EN PRENDRE PLEIN LA GUEULE !»

LE PETIT-ANNONCEUR DE GÉNIE REVIENT AVEC UN ALBUM DE JAZZ-CROONER ET UN LIVRE SUR LE JARDINAGE. L’OCCASION DE L’INTERVIEWE­R SUR N’IMPORTE QUOI, N’IMPORTE COMMENT (MAIS PAS AVEC N’IMPORTE QUI).

- PHOTOS PASCAL ITO & AXELLE GOBERT ULMER

En arrivant au dernier étage de la Brasserie Barbès (Paris 18ème), où nous avons rendez-vous avec monsieur Semoun, on croise Yan Céh, pigiste de luxe pour mags snobinards (y compris Technikart). Ni une ni deux, on lui propose de mener l’entretien à deux. Attention les dégâts…

L.R. : Avant de venir ici, on a vu des comptes sur Insta’ qui font des remakes de tes « petites annonces ».

Élie Semoun : Oui, je vois l’impact qu’elles ont eu sur plein de gens, c’est vraiment marrant. Je reçois des mails de filles qui me racontent en avoir refait quand elles étaient ados, comment elles se sont déguisées, etc. Mais je le vois aussi avec mes collègues humoristes qui sont plus jeunes que moi. En fait, j’ai l’impression parfois d’être le Bescherell­e de l’humour ! Leurs références, à chaque fois, c’est ce que je faisais avec Dieudo et les petites annonces.

Yan Céh : J’aimerais qu’un jour...

Ah non ! Ne dis pas « qu’on revienne ensemble avec Dieudo ! »

Y.C. : Non, qu’il s’excuse !

Mais j’en ai parlé avec lui cinquante fois...

Y.C. : Dans l’histoire avec Dieudonné, l’amour que tu as pour lui semble plus fort que toutes les conneries qu’il a pu dire depuis.

L’affection que j’ai pour lui, c’est plus fort, mais certaines choses ne peuvent pas s’effacer. D’ailleurs, c’est très drôle parce que quand il m’a proposé de revenir avec lui...

Y.C. : C’est lui qui t’a proposé ?! Le mec n’a peur de rien.

Je lui ai dit « mais Dieudo, tu te rends bien compte que je vais me faire défoncer par tout le monde ! » Et il m’a répondu : « mais attends, moi, tu sais qu’avec Alain Soral, je vais me faire engueuler aussi ». (Rires.) Je me suis dit : là ça devient vraiment n’importe quoi ! (Silence.) Je ne sais pas s’il a conscience des répercussi­ons que son travail a sur une certaine population. C’est quelqu’un qui influence. Il a une responsabi­lité, comme chaque personnali­té publique...

L.R : J’ai un contentieu­x avec vous. J’étais venu vous voir au Salon du livre en 2000, pour une rencontre organisée par l’éditeur de votre recueil de poésies, et vous n’êtes jamais venu sur son stand.

Ah bon ? Mais c’est dégueulass­e ! Je ne m’en souviens plus du tout. Il y a dix-huit ans donc ? Je ne pense pas que j’ai pu poser un lapin, et je suis toujours à l’heure, à la minute près...

L.R. : Un caprice de star télé, alors ?

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France