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FRÉDÉRIC TADDEÏ « CET HIVER... »

L’ANIMATEUR DE RUSSIA TODAY, VENU AVEC SA COLLECTION DE BRELOQUES, EST REPARTI AVEC LES PLUS BEAUX MODÈLES DE L’ANNÉE. MERCI QUI ?

- FRÉDÉRIC TADDEÏ L’ENTRETIEN PHOTOS JULIEN GRIGNON www.francais.rt.com

Un matin du mois de novembre, Paris 8ème : l’Uber arrive devant nos bureaux avec quelques minutes d’avance. L’animateur le plus intello du PAF ne se déplace donc plus au volant de son coupé Volvo P1800S, fidèle compagnon de ses années Paris Dernière (1997-2006), ni de sa Maserati de remplaceme­nt (l’automobile de ses années Ce Soir (ou jamais !), 2006-2016). Depuis qu’il est devenu, à la rentrée dernière, le présentate­ur star de Russia Today avec une émission de débats de haute volée, Interdit d’interdire, les taxis ont remplacé les bolides de collection… Restent les breloques. Il nous ouvre son vieux Berluti et en sort une belle et discrète Rolex des années 30, avec bracelet en « tissu de smoking », une Chaumet modèle Dandy… Vous collection­nez les montres depuis une vingtaine d’années. La toute première date de quand ? Frédéric Taddeï : J’avais 8 ans. Mon père m’avait rapporté de Suisse une montre avec un cowboy sur le cadran : le pistolet qu’il tenait à la main égrenait les secondes. Ça a été ma première et dernière montre avant l’âge de 35 ans. Cette montre, je l’avais, mais je ne la portais pas. Je n’ai commencé à en avoir vraiment qu’à 35 ans. Depuis, je porte mes montres comme des bijoux. Je n’ai ni chaînes, ni gourmette, ni tatouages. Je ne mets que des montres. Et à 35 ans, vous achetez quelle marque ? Une Hamilton électrique. Je l’ai ensuite donnée à mon fils Diego quand il eu 16 ans. Mais il l’a oubliée sur un lavabo dans un hotel à New York, donc bye bye Hamilton… Je précise que j’en ai également perdu de mon côté : comme je porte surtout des March LA.B, j’en ai souvent perdu, aussi. C’est votre grand point en commun avec Emmanuel Macron : vous êtes tous deux fans de cette marque française créée en 2008 par un ancien de Quicksilve­r, Alain Marhic. Je ne porte pas la même qu’Emmanuel Macron ! Lui a opté pour la March LA.B AM69 Electric Steel ( un modèle à 495 en rupture de stock dès qu’il a été vu au poignée du président, ndlr). Je l’ai eu avant lui et depuis qu’il l’a, je ne la porte plus. Je ne veux pas lui faire de l’ombre ! C’est le président de la République, c’est devenu sa montre. Votre préférée ? La 4ème Hussard de chez March LA.B toujours ( limitée à 100 exemplaire­s, celleci est dotée d’un cadran aux couleurs des cavaliers de l’armée napoléonie­nne, ndlr). On ne la retrouve plus aujourd’hui. Vous choisissez comment ? Je préfère des montres au look épuré, conçues par des fabricants de montres plutôt que par des marques de fringues – même s’il y en a des jolies chez ces dernières. Je maintiens : une montre doit être faite par un horloger, pas par un joaillier ! J’aime beaucoup rouler en Maserati en voiture, mais jamais ne me viendrais l’idée d’acheter une montre Maserati ! Vous avez rejoint la chaîne Russia Today à la rentrée. En tant que salarié du Kremlin… ( Il coupe.) Ah ah ! Je ne suis pas un salarié du Kremlin, mais j’aime bien qu’on le présente comme ça, ça me fait rire. La chaîne est pourtant financée par l’état russe. Je ne suis pas plus un salarié du Kremlin que les salariés de France Télévision ou de France 24 ne sont des salariés de l’Elysée. Ça s’appelle une dotation publique, y a une télé publique, c’est tout. Donc vous ne vivez pas à l’heure de Moscou ( deux heures de plus que Paris, ndlr) ? Du tout ! Plutôt à l’heure du Pré-SaintGerva­is. D’ailleurs, je me flatte d’être le seul animateur de télévision qui vit dans le 93. Bon, c’est tout au bout du 93 mais le jour où nous, les habitants du 93, on envahira Paris centre, je serai en première ligne. Et en attendant, vous animez Interdit d’interdire sur Russia Today quatre fois par semaine… Ils me donnent une liberté que je n’ai plus ailleurs…

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