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TOUS LES PLATS MÈNENT À BORDEAUX...

QUAND LES AS DE LA BIODYNAMIE RACHEL ET GUILLAUME HUBERT ( LE CHÂTEAU PEYBONHOMM­E- LES- TOURS À CARS)) CARS) REÇOIVENTÇ REÇOIVENT LE CHEF, C’EST POUR UN DÉJEUNER AU BEAU MILIEU DES VIGNES.

- ENTRETIEN J. R.

Christian, nos hôtes nous ont sorti une bouteille d’un (très) bon bordelais pour accompagne­r ce canard col vert roussi. Vous en servez dans vos restaurant­s ? Christian Etchebest: Des Bordeaux on en a, évidemment. Ce que j’aime par- dessus tout, c’est le château Le Puy de Jean- Pierre Amoreau. Quand je vais au restaurant, je prends souvent du Bourgogne, Vallée du Rhône... Par contre, du Jean- Pierre Amoreau, j’en bois dès que je peux ! Rachel Hubert : Il est en biodynamie. On se connaît bien puisqu’on fait partie des mêmes groupes de vignerons. Quel est votre intérêt pour la biodynamie, Christian ? C. E. : Dans mes restaurant­s, j’essaye de proposer du vin fait par des vignerons. Sans le vigneron, le repas ne sera jamais bon. On veut qu’il y en ait pour connaître leur histoire. Pourquoi on cherche des artisans ? Pour qu’ils nous fassent des bons produits. Et si l’humain respecte la terre, tant mieux. Personnell­ement, j’aime bien les vignerons comme Marcel Lapierre. On se régale à les boire, sans oublier le Château Lescaneaul­t (Castillon Côtes- de- Bordeaux) et Château Brethous (Cadillac Côtes- de- Bordeaux). Dans la cuisine comme dans la vigne, il y a la recherche, la préparatio­n, les essais, ainsi qu’un travail de patience énorme... C. E. : C’est toute une vie. Quand tu ramasses, tu vois la qualité du raisin, quand tu décides de vendanger, c’est parce que t’as testé, il y a quand même pas mal de paramètres pour savoir si ça va être une bonne cuvée, non ? Guillaume Hubert : Notre famille est ici depuis 1895, ce qui représente cinq génération­s. Nous avons une cinquantai­ne d’hectares en production (appellatio­n Blaye Côtes- de- Bordeaux), notre but est que ce soit pérenne pour les génération­s à venir. Qu’est- ce qui a poussé votre père, Jean- Luc Hubert, à se mettre en biodynamie ? R. H. : C’était une prise de conscience. Dans l’appellatio­n il n’y en avait pas, à Blaye. Les vignerons pensaient qu’il n’allait jamais y arriver. Aujourd’hui, il y en a de plus en plus qui veulent s’y mettre. G. H. : La biodynamie n’exclut pas la notion de rendement. Au contraire, elle est vraiment vouée à nourrir l’humanité ! Mais on fait tout pour que nos prix restent raisonnabl­es ! Ça nous rappelle quelqu’un, Christian… C. E. : Mes bistrots, ce sont des lieux populaires. On a aussi bien les grands patrons qui y déjeunent, que le peintre d’à côté en bleu de travail qui vient pour boire son café. Le Château Peybonhomm­e- LesTours pourrait y être servi ? C. E. : C’est un classique ! Il a largement sa place dans mes bistrots. On défend les mêmes valeurs, ce sont des passionnés. On est tous dans la recherche et la volonté de s’améliorer. www.hubert- vigneron.com www.lacantined­utroquet.com

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 ??  ?? DANS LA SALLE DES AMPHORES — Rachel Hubert et Christian Etchebest en pleine interview biodynamiq­ue.
DANS LA SALLE DES AMPHORES — Rachel Hubert et Christian Etchebest en pleine interview biodynamiq­ue.

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