LES ÉTENDUES IMAGINAIRES
SIEW HUA YEO
Léopard d’or du dernier festival de Locarno, le premier long métrage de Yeo Siew Hua n’est pas un polar comme les autres. Car s’il utilise les codes du film noir, son intérêt se situe bien évidemment ailleurs. Yeo Siew Hua, qui vit et travaille à Singapour, a vu sa géographie se transformer intégralement en quelques années. Une mutation physique qui en a entrainé plusieurs autres, économiques et sociales cette fois. La grande question qui sous tends tout le film est de savoir à quoi rêvent tous ces hommes déracinés. Les déambulations nocturnes des personnages évoquent une rêverie somnambule perdue dans un lieu à la temporalité mouvante. Un geste fort primé partout où il est projeté. À ne surtout pas rater.
Les étendues imaginaires, en salle le 06 Mars