CALCULEZ VOTRE QUOTIENT SDB !
si c’est l’arrivée du printemps On ne sait plus trop ou alors l’expectative du débarquement dans le quartier (Champs-Elysées, Paris 8ème), chaque week-end, de milliers d’hommes et de femmes en uniforme , mais toujours est-il qu’il y a un parfum de séduction qui flotte dans l’air ces derniers temps. D’abord avec la visite de notre coverstar Caroline Vreeland, vamp au physique helmutnewtonien – bizarrement ce jour-là, peu d’absence au bureau. Pareil pour nos réunions, devenus LE rendez-vous mondain de la presse parisienne depuis que la rédaction s’est étoffé d’une huitaine de jeunes personnes (« au physique avantageux et à la tête pleine » dixit l’une d’entre elle dans l’article « Baisez plus, gagnez plus ! »). Et que penser de l’ambiance guillerette qui plane sur l’équipe depuis qu’elle nous rejoue la sitcom Premiers baisers entre la préparation de deux articles ?
« Ne cherche pas, j’appelle ça le quotient SDB » me lâche un confrère qui s’y connaît (et qui, tiens tiens, passe plus souvent chez Technikart depuis quelques semaines). Plus une boîte est sexy – et tout ceci dans le plus scrupuleux respect de chacun, bien entendu –, plus celle-ci est prospère. Il suffit de voir la dernière émission de Netflix, Selling Sunset, avec sa team ultra-efficace de bombasses de l’immobilier. » Vous apprendrez donc ce mois-ci tout ce que vous n’avez jamais osé vous demander sur cette « Sexualité De Bureau » (SDB) – et comment celle-ci peut non seulement être bon pour le moral mais aussi donner un bon coup de fouet au chiffre d’affaires…
Hasard du calendrier éditorial : alors que nous mettons les touches finales à ce beau dossier (dossier qui nous a déjà valu quelques « Vous n’allez quand même pas titrer… ça ? » de la part de proches), nous recevons les épreuves du nouveau Bret Easton Ellis, White (Robert Laffont, sortie le 2 mai). Dans ce passionnant essai, Ellis se moque de la culture fadasse et neuneu du like, celle qui semble régir toute communication depuis l’avènement des réseaux sociaux tout en zappant « le moindre point de vue qui diffère du status quo “moralement supérieur” ». Avant de se montrer nostalgique pour un temps qu’ont à peine connu nos plus jeunes amis, la toute fin du XXème siècle : « Il y avait eu autrefois un moment qui aujourd’hui paraît magique où vous pouviez formuler vos opinions, les rendre publique et entamer une véritable discussion »… Cette discussion, nous espérons la lancer avec les articles – parfois provocs, certes, mais toujours sincères et rigoureux – contenus dans ce numéro.
Toujours dans White, Ellis, dépité du positivisme pantouflard et de l’indignation facile des médias contemporains, cite l’une de ses grandes motivations du temps de ses débuts en littérature : le désir d’être « poussé dans (s)es retranchements » – quitte à être bousculé, provoqué, dérangé…
Si jamais je peux lui conseiller un magazine « accélérateur d’idées » sévissant encore…
Bonne lecture, On se retrouve dans un mois,