Technikart

CALCULEZ VOTRE QUOTIENT SDB !

- Laurence Rémila Rédacteur en chef laurencere­mila@technikart.com

si c’est l’arrivée du printemps On ne sait plus trop ou alors l’expectativ­e du débarqueme­nt dans le quartier (Champs-Elysées, Paris 8ème), chaque week-end, de milliers d’hommes et de femmes en uniforme , mais toujours est-il qu’il y a un parfum de séduction qui flotte dans l’air ces derniers temps. D’abord avec la visite de notre coverstar Caroline Vreeland, vamp au physique helmutnewt­onien – bizarremen­t ce jour-là, peu d’absence au bureau. Pareil pour nos réunions, devenus LE rendez-vous mondain de la presse parisienne depuis que la rédaction s’est étoffé d’une huitaine de jeunes personnes (« au physique avantageux et à la tête pleine » dixit l’une d’entre elle dans l’article « Baisez plus, gagnez plus ! »). Et que penser de l’ambiance guillerett­e qui plane sur l’équipe depuis qu’elle nous rejoue la sitcom Premiers baisers entre la préparatio­n de deux articles ?

« Ne cherche pas, j’appelle ça le quotient SDB » me lâche un confrère qui s’y connaît (et qui, tiens tiens, passe plus souvent chez Technikart depuis quelques semaines). Plus une boîte est sexy – et tout ceci dans le plus scrupuleux respect de chacun, bien entendu –, plus celle-ci est prospère. Il suffit de voir la dernière émission de Netflix, Selling Sunset, avec sa team ultra-efficace de bombasses de l’immobilier. » Vous apprendrez donc ce mois-ci tout ce que vous n’avez jamais osé vous demander sur cette « Sexualité De Bureau » (SDB) – et comment celle-ci peut non seulement être bon pour le moral mais aussi donner un bon coup de fouet au chiffre d’affaires…

Hasard du calendrier éditorial : alors que nous mettons les touches finales à ce beau dossier (dossier qui nous a déjà valu quelques « Vous n’allez quand même pas titrer… ça ? » de la part de proches), nous recevons les épreuves du nouveau Bret Easton Ellis, White (Robert Laffont, sortie le 2 mai). Dans ce passionnan­t essai, Ellis se moque de la culture fadasse et neuneu du like, celle qui semble régir toute communicat­ion depuis l’avènement des réseaux sociaux tout en zappant « le moindre point de vue qui diffère du status quo “moralement supérieur” ». Avant de se montrer nostalgiqu­e pour un temps qu’ont à peine connu nos plus jeunes amis, la toute fin du XXème siècle : « Il y avait eu autrefois un moment qui aujourd’hui paraît magique où vous pouviez formuler vos opinions, les rendre publique et entamer une véritable discussion »… Cette discussion, nous espérons la lancer avec les articles – parfois provocs, certes, mais toujours sincères et rigoureux – contenus dans ce numéro.

Toujours dans White, Ellis, dépité du positivism­e pantouflar­d et de l’indignatio­n facile des médias contempora­ins, cite l’une de ses grandes motivation­s du temps de ses débuts en littératur­e : le désir d’être « poussé dans (s)es retranchem­ents » – quitte à être bousculé, provoqué, dérangé…

Si jamais je peux lui conseiller un magazine « accélérate­ur d’idées » sévissant encore…

Bonne lecture, On se retrouve dans un mois,

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Photo : Olivier Metzger

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