LE CLOUD GAMING AURA-T-IL LA PEAU DES CONSOLES ?
Google a fait son entrée dans l’arène du jeu vidéo mi-mars avec Stadia. Sa future plateforme de streaming, qui sera disponible depuis n’importe quel écran connecté, changera-t-il nos vies de gamers ?
Du jeu à volonté, accessible sur toutes les machines et avec l'appui des studios stars... Ce qui relance la question du moment : le jeu en streaming met-il en péril l'avenir des consoles ? Sony a déjà tenté une échappée avec « PlayStation Now », mais est peut-être parti trop tôt dans l'aventure. Son service peine encore à convaincre, faute de titres récents... D'autres acteurs veulent surfer dans les nuages, de l'opérateur Verizon au Chinois Tencent, en passant par le studio EA games ou le fabriquant de cartes graphiques NVidia, sans compter les Frenchies et pionniers de l'informatique dématérialisée Shadow. Amazon est sur point de leur emboiter le pas en exploitant les fonctionnalités de sa plateforme Twitch. Même le géant de la distribution Walmart serait dans les starting blocks.
Microsoft continue à jouer sur les deux tableaux. Dans les cartons de la firme de Redmond : un nouvel opus de sa Xbox et le lancement de son projet « xCloud », que Staya Nadella himself se plait à décrire comme le « Netflix du jeu vidéo ». Pas question de cannibaliser sa console aux oeufs d'or pour le moment. Mais de quoi promettre de belles passes d'armes au mois de juin à l'E3, la grand messe du secteur. CHACUN CHERCHE SON NETFLIX…
Car le streaming n'est plus réservé qu'aux vidéos. Et ce front là est aussi en train de s'embouteiller. Jusque là rois du royaume de la SVOD, Amazon Prime Video et Netflix se font rattraper par les annonces d'Apple. Tim Cook a dévoilé en grandes pompes son futur service « Apple TV + » avec son lot de stars et paillettes, de Steven Spielberg à Oprah Winfrey. Sans compter « Disney + » qui se lancera dans l'aventure d'ici la fin 2019, en claquant au passage la porte de Los Gatos. Des petit « plus » qui président un effet Black Mirror pour les plateformes de contenus. Et un grand moins sur les cartes bancaires des abonnés du monde entier.
Reste une question : le cloud est-il si ecofriendly que ça ? Pas si sûr. Pour stocker les volumes de données générés par ces si tentants contenus, les plateformes vont devoir pousser la puissance de leurs serveurs. De quoi se questionner une fois de plus sur l'impact écologique du streaming et ses data centers XXL. Car cette fois-ci, le nuage de Tchernobyl des data ne s'arrêtera pas à la frontière.