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LORD SWEET LORD

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Dès la trentième seconde de « A Lot’s Gonna Change », la splendide chanson qui ouvre Titanic Rising, on comprend que le folk, ce vieux rafiot qui a coulé voici des lustres, va peut-être enfin sortir la tête de l’eau. Qui chante comme ça en 2019 ? Pas Jul, c’est sûr. Aya Nakamura ? Laissons les sarcasmes à la sacristie. On enchaîne avec « Andromeda », qui rappelle « My Sweet Lord » d’Harrison (ou « #9 Dream » de Lennon). La suite est du même tonneau : tout est incroyable­ment inspiré, écrit, interprété, arrangé, produit. Sur « Something to Believe », les guitares doivent être jouées par des anges. Le son semble filtré par des vitraux. Ici et là, on pense au Koudlam de « See You All », au Casablanca­s de « Tourist », au Air de « Cherry Blossom Girl »… Voilà pourquoi certains entrent au monastère : pour se passer ce disque en boucle et en cachette, loin du brouhaha pop. Au lieu de pleurniche­r sur les Paradis perdus, Christophe devrait écouter ce disque – Weyes Blood, elle, les a retrouvés.

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