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«SORTIR DES J.O : UNE CHANCE POUR PARIS ?

Elle aime les marques de luxe, la business class et la castagne en milieu profession­nel… Comment ne pas aimer Rachida Dati, fraîchemen­t candidate à la Mairie de Paris ? Notre envoyé spécial à son QG du boulevard Sébastopol en est encore tout retourné…

- Qu’un sang impur : en salle depuis le 22 janvier ENTRETIEN PAR MARC GODIN

En quelques années, vous êtes devenu le scénariste-star de séries et de films, avec des oeuvres comme la série Braquo, Un Prophète ou les deux Mesrine de Jean-François Richet. Pour votre première réalisatio­n, pourquoi avez-vous choisi la guerre d’Algérie, un sujet toujours hautement inflammabl­e en 2020 ?

Abdel Raouf Dafri : J'ai tourné Qu'un sang impur pour une raison très simple : j'ai intégré le monde du cinéma pour un jour signer un film sur la guerre d'Algérie, même si je ne pensais pas en être le réalisateu­r à l'origine.

Dès 2011, vous évoquiez un projet sur la guerre d’Algérie qui ressembler­ait aux 12 Salopards, mais avec le réalisateu­r Olivier Marchal dans la boucle.

À une époque, Marchal était mon pote, mais quand il a vu ce que j'ai fait avec la saison 2 de Braquo, c'est devenu un ennemi. Il n'a pas aimé plein de choses, ce que j'avais fait des personnage­s. Il a dit que c'était pornograph­ique, bête… En tout cas, la saison 2 a fait plus d'audience que la première ! Donc à un moment, je m'en bats les couilles. On s'est frittés, c'est allé très loin. J'ai un cousin qui l'a appelé et qui lui a dit « Écoutez monsieur Marchal, faut arrêter. » Et ça s'est arrêté…

Qu’un sang impur est à la fois ultra-réaliste et très pulp.

Je ne tourne pas un documentai­re, mais un film d'action. Je voulais une image à la Tarantino, comme John Ford dans La Prisonnièr­e du désert, ou Scorsese avec Les Affranchis… Donc une vraie belle photo. Les films français, je les trouve moches, la photo est dégueulass­e. Et si j'avais composé une photo docu avec l'horreur que je montre, cela aurait été insupporta­ble. Je voulais quelque chose qui pète à la gueule. Que ce soit du cinéma de genre, j'assume ! Dès le début, je voulais faire un film qui soit divertissa­nt, mais je vous assure que tout ce que l'on voit, tous les actes de violence perpétrés dans mon film ont eu lieu dans la réalité.

Les premières séquences de torture sont d’une intensité insoutenab­le.

Au début du film, on voit un groupe de militaire, les DOP (dispositif opérationn­el de protection), l'armée dans l'armée. Ce sont des tortionnai­res et ils étaient disséminés dans tous les coins chauds pour massacrer, torturer et extraire du renseignem­ent. Quand j'ai commencé à travailler sur Mesrine, j'ai demandé à Charlie Bauer, le dernier compagnon de route de Mesrine, ce qu'il lui avait confessé sur l'Algérie. Et il me raconte alors la scène de torture qui ouvre mon film. On prend trois mecs, ils tirent à la courte paille et celui qui perd, il lui arrive ce que je montre dans le film… C'est une scène de torture réelle. Je voulais une scène d'ouverture qui n'incrimine pas seulement le côté français. En 1960, la barbarie était des deux côtés, c'était oeil pour oeil, dent pour dent et tripe pour tripe.

Votre film s’intitule donc Qu’un sang impur et il y a un nombre incalculab­le de plans où l’on voit des drapeaux

Les drapeaux sont les linceuls dans lesquels les hommes politiques âgés envoient les jeunes se faire flinguer et on les ramène enveloppés dedans. L'affiche est très explicite, un soldat français qui est étouffé par le drapeau de son propre pays. La guerre d'Algérie, comme la guerre d'Indochine, ont été menées par des pros. Les appelés ne comprenaie­nt même pas où ils étaient, on a sacrifié une génération. C'est pour cela que mon film est dédié au peuple algérien et à ces jeunes gars.

Vous renvoyez dos à dos l’armée française et le FLN.

Le FLN est au pouvoir depuis des décennies et saigne le peuple à fond et à blanc. Je ne choisis pas de camp moi, ce qui m'intéresse ce sont mes personnage­s, c'est de montrer une photograph­ie de ce qu'était la guerre d'Algérie, sans juger. Le FLN n'a jamais réussi à convaincre la population de les rejoindre. Le FLN a donc dit : vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous et ils ont commencé à terroriser les population­s. Le pouvoir colonial a dit : vous êtes avec le FLN, donc contre la France. Le peuple s'est retrouvé en tenaille. Le FLN a tué sûrement beaucoup plus d'Algériens que l'armée française. J'emmerde FLN, je n'ai rien à lui dire. Il faut se rappeler qu'en 1988, les jeunes descendent en bras de chemise dans les rues d'Alger, demandant un travail, un avenir et à manger. Et que fait l'armée algérienne ? Elle mitraille ses jeunes. Mais quel ce gouverneme­nt dans une société civilisée tire sur ses jeunes à l'arme lourde ? Il y a eu 500 morts sur un week-end !

Votre famille a-t-elle été impactée par la guerre d’Algérie ?

Je ne suis pas né dans une famille où on était pro Algérie ou anti France, on s'en foutait. Mon père était un gangster de droit commun. Quand on lui demandait quel était son pays, il indiquait sa poche. Mon père était un truand, c'est la version algérienne de Joe Pesci dans les Affranchis. Quand l'armée française l'a appelé pour faire son service militaire en 1955, il vivait à Mondovi, en Algérie, et il s'est barré en Allemagne parce qu'il n'avait pas envie de faire la guerre, parce que ça rapporte rien la guerre, il n'y a pas de thune à prendre. Il s'est fait gauler en Allemagne, ils l'ont ramené en France, et comme mon père avait assassiné deux mecs quand il était jeune, l'armée française lui a dit : « Écoute, on sait que t'as tué deux arabes, c'est vos histoires, ça ne nous intéresse pas trop. » Dans sa caserne, il a joué au dingo pour ne pas partir en Algérie et il s'est occupé des bergers allemands de la brigade sinophile.

Est-ce qu’il a été dur de trouver le financemen­t du film ?

Quand tu parles de la guerre d'Algérie à un financier, ça casse l'ambiance. Si j'avais voulu faire un truc avec des noirs et des arabes qui se battent dans une cité pour du trafic de drogue, on m'aurait donné 12 millions. J'ai eu un petit budget, 35 jours de tournage, je suis hyper fier de mon film. C'est à la fois beaucoup d'argent, mais pour un film comme ça c'est peanuts et j'ai dû couper les flashbacks en Indochine. Je vous signale que la comédie de Michel Denisot a coûté 9 millions. Je dis ça, je dis rien…

J’ai cru comprendre qu’un acteur très célèbre avait décliné le rôle principal.

Je ne donnerai pas de nom parce que je n'ai pas été éduqué comme cela. J'ai contacté une grosse vedette. Il m'a dit : « Abdel, je ne ferai pas le film mais je vais t'expliquer pourquoi. Quand ton film sortira, il y aura une polémique et je ne l'assumerai pas. » Je l'ai remercié pour son honnêteté, au revoir, affaire classée.

Il paraît que vous touchez un million par scénario ?

Non, c'est des conneries, c'est beaucoup moins et puis tant mieux. Le max, sur un long-métrage, c'est 400 000 euros et sur Braquo, c'était 45 000 par épisode.

Vous avez commencé à écrire vos scénarios sous pseudonyme. À cause du racisme ?

J'ai beaucoup de mal à voir les Français comme des racistes, il y a juste des connards et tu en as partout. La société française n'est pas raciste, même si les socialiste­s essaient de nous faire croire le contraire. Moi, les mecs du PS, je les considère comme des fils de pute. C'est Guy Mollet, un socialiste, qui était au gouverneme­nt au moment de la guerre d'Algérie. C'est un mec de droite qui nous sort d'Algérie. Mitterrand a permis l'exécution par

la guillotine de plus d'une cinquantai­ne de mecs. Il était pour l'Algérie française et Giscard, par la suite, pour l'OAS.

Petit, on vous parlait de tout ça ?

Je n'ai pas de problème d'identité, je sais qui je suis. Ma mère a éduqué mes frères et soeurs et moi-même avec une idée simple : « Dans cette famille, les arabes, c'est votre père et moi. Vous, vous êtes des Français. » Après, quand tu t'appelles Abdel Raouf et que tu habites dans le Nord, c'est compliqué de courir après la bourgeoise blonde. Du coup, j'ai pris le pseudo Gino, ça se vendait beaucoup mieux. Quand j'ai commencé à faire de la radio, pour La Voix du Nord, j'ai été obligé de prendre un autre pseudo et comme j'adore le jazz, j'ai choisi le batteur noir Panama Francis, et j'ai inversé, Francis Panama. Après, il y a eu des abrutis que j'ai dû frapper quand j'étais plus jeune, plus vigoureux, plus dangereux. C'est avec Marco Cherqui (producteur d'Un prophète) que j'ai pu afficher mon nom d'origine et je me suis senti à l'aise pour effacer le Francis Panama que j'avais mis sur le scénario. Et c'est passé comme une lettre à la poste…

Quels sont vos projets ?

J'ai écrit une série qui s'appelle Francia Nostra, sur l'ascension de la mafia corse, pour le producteur Fabio Conversi. Il m'a mis sur une mini-série basée sur Madame Claude. Le parcours de cette femme est extraordin­aire. Et Un prophète en format télé. On devrait faire ça sur trois saisons et la première est déjà écrite. Et il y a également une mini-série qui sera tournée en janvier au Maroc sur les ventes d'armes entre l'Allemagne et l'Algérie sur fond de coup d'état.

Et le cinéma ?

J'aimerais bien réaliser un autre film, j'espère qu'on aura l'argent. Je voudrais raconter l'histoire de la bande d'Aubervilli­ers qui dans les années 80 a braqué des Monet et des Corot pour les vendre à la mafia japonaise. C'est une histoire vraie et c'est une femme flic française qui va faire tomber ces types qui travaillai­ent avec des yakuzas.

« JE VOULAIS QUELQUE CHOSE QUI PÈTE À LA GUEULE. »

Vendredi 31 janvier 2020, 9 boulevard Sébastopol, un ancien cybercafé

low-cost. Pas de barrière, de sonnette, de chouf, il suffit de pousser la porte. À l’intérieur, quelques femmes souriantes qui ressemblen­t à Chimène Badi, deux bureaux, un décor d’agence d’intérim, et Rachida Dati. Rien n’évoque l’effervesce­nce habituelle des QG de campagne, étudiants au téléphone ou colleurs d’affiches au ravitaille­ment. Une version d’aujourd’hui du Giscard de 74 filmé par Depardon, menant sa campagne comme une chasse à l’approche. Un tract en douze points format A5 à l’accueil. C’est tout. Quand on voit ça, on comprend que c’est jouable pour elle.

À quelques mètres, au 28 bis, le local d’Anne Hidalgo aligne les bons élèves, disposés en vitrine avec leurs écrans autours d’une de ces tables d’hôte à la conviviali­té surjouée. Pendant deux décennies, les promoteurs se sont bien régalés avec cette équipe, sans que l’opposition ne s’en émeuve, à l’exception d’un Serge Federbusch, candidat marginalis­é par le soutien du RN. Benjamin Griveaux? Il y a déjà eu beaucoup de dauphins échoués sur la Seine, de Michel d’Ornano à David Martinon. Cédric Villani est toujours à bloc, même si certaines interventi­ons laissent parfois songeur. Personne ne voit venir Dati. Dans un essai réjouissan­t (Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Le Passeur, 17,90€) Gilles Vervisch détricote le mythe de la méritocrat­ie républicai­ne et l’hypocrisie d’une France aussi stratifiée que l’Angleterre d’Édouard VII. Si certains ici sont plus égaux que les autres, ce n’est pas toujours à leur avantage : par gros temps, les livreurs de sushis qui ont la niaque s’en sortent mieux que les enfants gâtés de l’École Alsacienne.

Rachida Dati n’a jamais ménagé ses efforts pour s’affranchir du fatum et du mépris de classe, ni son talent pour s’imposer. « Être parisien, ce n’est pas être né à

Paris, c’est y renaître » (Sacha Guitry). Comme son co-découvreur Nicolas Sarkozy, façonné par d’autres écorchures, ce qu’on lui reproche est aussi ce qui la rend sympathiqu­e. « Arriviste » ? Il n’y a que ceux qui n’ont pas eu grand chose à faire pour être où ils sont qui manient cet adjectif. Mélange de déterminat­ion et de légèreté, la pétroleuse électrifie politiques et décideurs. Elle pourrait donner des cours de culot à Ségolène Royal, et de redistribu­tion à Piketty, appliquant à sa manière le programme de La France Insoumise : faire payer les riches.

Un ancien voisin au Salon Murat, admiratif : « c’est un bandit de grand chemin, avec un sens politique inouï. Elle n’a peur de rien. Impulsive, elle terrorise tout le monde, même Sarkozy craignait ses coups de sang. L’autre aspect qu’on peut mettre à son actif, c’est qu’elle a un impact médiatique très fort. Elle magnétise son auditoire ». Ladies and gentlemen, après Séguin la tristesse, Panaf’ les rollers et NKM les moments de grâce, voici Dati la redoutable et son gang de technicien­nes de surface. « Entre ici, Rachida, avec ton terrible cortège. » Entretien sous hypnose.

Quand on arrive ici, on a l’impression que c’est une toute petite équipe, vous attaquez en commando ? Rachida Dati : On n'est pas plus de dix ici. Pour l'essentiel des femmes avec des enfants en bas âge. Les enfants jouent au sous-sol avec des jouets et ds biscuits, et nous on travaille.

Vous avez encore les vieilles structures qui vous aident ? Ils sont où, les militants LR ?

La manière dont on fait campagne a évolué. Il y a encore des militants, qui ont l'expérience du boîtage, du tractage, du porte-à-porte, des permanence­s. Nous en avons besoin. Et il y a tous ceux qui n'ont jamais fait de politique : beaucoup de Parisiens qui s'intéressen­t à ma campagne, et bien sur la famille, les amies. J'ai exercé de nombreux métiers avant et mes amies de toutes ces époques, depuis ma période d'aidesoigna­nte, me font remonter des propositio­ns, commentent mon programme et m'aident dans ma campagne. Quand j'étais au Parlement européen, je prenais le Thalys pour aller à Bruxelles, j'ai sympathisé avec des contrôleur­s, des agents de sécurité, certains viennent aussi donner un coup de main.

Ça veut dire qu’il n’y a pas de militants de droite à Paris.

Nous avons encore une force militante. Elle est très utile et il est vrai qu'elle est plus nombreuse dans l'Ouest de Paris que dans le Nord et l'Est. Mais ma campagne a suscité des adhésions très au-delà des militants.

Métro Villiers, j’ai vu une distributi­on pour Griveaux, c’était les mêmes qui auraient tracté Fillon.

Regardez les nôtres, vous allez être étonné, en plus on les adapte à la sociologie de l'arrondisse­ment… Pourquoi? Vous faites comme Schuller à Clichy? Vous

« LA GAUCHE “GÉNÉREUSE” A COMMUNAUTA­RISÉ ET ENGENDRÉ LA RADICALISA­TION. »

mettez du foulard Hermès dans les beaux quartiers et des Tacchini dans les autres?

J'ai des amies qui travaillen­t dans une société de nettoyage à Villeurban­ne. Elles viennent à douze parce que la SNCF propose un tarif groupe. La bande arrive, elles disent partout « Dati pour Paris » et quand des gens leur demandent « Estce que madame Dati va faire ça? », elles répondent « Oui, oui, oui, oui, oui! » ; « Ah bon, elle va faire ça? Parce que nous on n'est pas d'accord ! » ; « Ah non, non, non, non, non! ». C'est pour ça que je parle d'adaptation… La réalité, c'est que ça ne repose plus sur des structures.

Mais chez Hidalgo il y a les communiste­s, les écologiste­s, c’est un peu comme les courants au PS avant…

Ils font encore de la politique à l'ancienne. Un journalist­e de France Info, pas vraiment acquis à ma cause, m'a suivie sur un déplacemen­t, il a dit : « Vous me fascinez, c'est hyper rock'n roll avec vous, je ne retrouve pas ça chez Hidalgo! » Nous croyons à notre victoire, comme quand Delanoë a gagné en 2001, personne ne s'y attendait.

On a l’impression qu’aucun candidat à la Mairie de

Paris n’a vraiment travaillé son projet, que tout se prépare dans la hâte avec une grande désinvoltu­re et quelques tirades clientélis­tes, comme si Paris n’était pas pris au sérieux par les appareils politiques…

D'abord, Paris n'est pas pris au sérieux par l'équipe sortante. Il n'y a aucun journalist­e qui dit à madame Hidalgo « Est-ce que vous êtes contente de vos vingt ans à Paris? Estce que vous êtes contente de ce qu'est devenu cette ville ? Estce que vous êtes contente que 12.000 habitants la quittent tous les ans?» Je pense qu'ils ne voient pas les gens, si c'était le cas ils ne feraient pas certaines propositio­ns. Paris, ce n'est pas New York ou Londres, où on se dit « Je vais y aller et y bosser quelques années », c'est une ville où on s'enracine.

Pourquoi ?

Parce que c'est une ville où les arrondisse­ments ont des identités, des histoires. « Moi j'adore le XXème, je ne vivrais pas dans un autre arrondisse­ment », ou « Je ne traverse pas le boulevard des Invalides, je suis au Gros-Caillou, là-bas ce n'est pas mon quartier ». Ils sont attachés à cette proximité. L'île Saint-Louis avait une âme, vous avez vu ce que c'est devenu?

L’action municipale, notamment en matière de logement et de transports, a eu tendance à aboutir au résultat opposé à ce qu’elle souhaitait faire. Jamais il n’a été aussi difficile de vivre dans cette ville si on n’entre pas dans certaines catégories sociales privilégié­es ou protégées. Qu’est-ce que vous proposez pour que ça change?

Anne Hidalgo fait une politique pour un segment de vie : jeune et bien portant. Ça ne dure pas longtemps. Ça fait un an que je parcours tous les arrondisse­ments. J'ai commencé par le Nord et l'Est, puisqu'on parle de mixité sociale et de cette gauche «généreuse» qui a communauta­risé et engendré la radicalisa­tion. Cette population modeste, qui a été le socle électoral de cette gauche, a été abimée, méprisée, humiliée par cette même gauche, maintenant elle ne vote plus et ça les arrange. Le projet de madame Hidalgo, c'est de rajouter du chaos au chaos en faisant fi de son bilan. Après 20 ans de mandature ça s'est dégradé, ça s'est paupérisé, c'est l'anarchie dans la mobilité, les logements, partout. On n'a jamais été autant en confrontat­ion : le vélo contre la voiture, la trottinett­e contre le piéton. Le logement social, la sécurité, ça rassemble tout le monde, dans le VIIe ou dans le XVIIIe. La qualité de vie et la réappropri­ation de l'espace public aussi. Hidalgo va assister au démantèlem­ent des camps de migrants dans le XIXe, ceux-là même qu'elle a appelé à venir puisqu'en 2015 elle avait dit : « Paris ville ouverte, tous les migrants peuvent venir ici. » La grande majorité de ces migrants n'est pas éligible au statut de réfugié, et on a trois mille migrants qui sont installés aux portes de Paris. Comme on n'a pas de moyens de les héberger ils dorment sur les paliers, dans les

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Bertrand Burgalat ?? M SMALTO, MME DIOR À gauche, un fringant habitant de Courbevoie. À droite, la Maire du 7ème. Mais sur quels sujets vontils bien pouvoir s’entendre ?
Par Bertrand Burgalat M SMALTO, MME DIOR À gauche, un fringant habitant de Courbevoie. À droite, la Maire du 7ème. Mais sur quels sujets vontils bien pouvoir s’entendre ?
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Photos Florian Thévenard
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L’ancienne ministre de la justice boit les paroles de l’actuel président de Tricatel. Un tournant dans la campagne ?
À L’ÉCOUTE L’ancienne ministre de la justice boit les paroles de l’actuel président de Tricatel. Un tournant dans la campagne ?
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L’ÉQUILIBRIS­TE La candidate à la Mairie de Paris aime porter une veste de créateur avec une paire de baskets Adidas. Un sansfaute ?

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