À SA PILE DE LIVRES !

L’assassinat de Jodie Foster…

Clovis Goux, ancien de notre rubrique musique, aime à explorer les dessous de la pop-culture. Il livre aujourd’hui, le témoignage intime de John Hinckley, à l’origine d’une rocambolesque tentative d’assassinat de Ronald Reagan, « influencée » par son idole Jodie Foster…

Pourquoi avoir écrit Chère Jodie ? Clovis Goux : Le souvenir des images de l’attentat contre Reagan, diffusées d’abord à la télé puis reproduites dans Paris Match comme un roman-photos célébrant les noces de la violence et de la vitesse. J’avais neuf ans... Qui sont les personnages de Chère Jodie ? John Hinckley est un non-personnage: quelqu’un qui tombe amoureux d’une image, celle de Jodie Foster en enfant pute dans Taxi Driver et qui, pour parvenir jusqu’à elle, doit devenir lui même une image. Comme il n’a ni talent pour la musique, ni pour l’écriture, le moyen le plus facile pour lui d’accéder à la célébrité est de tuer le président des Etats-Unis. Pourquoi lire Chère Jodie ? Tous les gens qui l’ont lu jusqu’à présent ont échappé au coronavirus...

(Chère Jodie, éditions Stock, 280 p., 20 €)

Evangile des égarés de Georgina Tacou Trois rencontres décisives et au bout, la rédemption. Spleen magistral. (L’Arpenteur, 198 p., 18 €) — Les Derniers de Sophie Nahum La parole des derniers survivants des camps de concentration. Salvateur. (Alisio, 256 p., 19,90 €) — Anoushka 79 de Patrick

Eudeline Course effrénée pour retrouver une starlette disparue dans le Paris post-punk des années 80. Du grand Eudeline ! (Le Passage, 227 p., 18 €)

— Le rôle fondamental du plombier dans le porno de Michael Petkov-Kleiner Sexe, sexe et… encore un peu de sexe. Des enquêtes déjà cultes. (Anne Carrière, 200 p., 18,50 €) — Amis Américains de Bertrand Tavernier Une compil’ des entretiens du plus grand passeur du cinéma français. Beau,

gros et vivifiant. (Actes Sud, 1008 p., 59 €)