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« LES SITCOM AB, C’ÉTAIT PAS MOI ! »

Elle a marqué nos années 90 et revient aujourd’hui dans Ici tout commence, la soap aux 3,8 millions de téléspecta­teurs de TF1. Interview « future nostalgia ».

- Par Laurence Rémila Photo Foc Kan

Votre personnage était censé faire partie du casting de

Demain nous appartient pendant l’été 2018, et là, vous rejoignez la série à plein temps. Ça fait quoi d’être l’une des seules embauches de 2020 en France ?

Vanessa Demouy : Ce que vous dites, hélas, n'est pas faux, la situation ailleurs étant terrible. En ce qui me concerne, je suis bien évidemment reconnaiss­ante d'avoir été choisie. Je me sens à ma place, heureuse de travailler. Il y a deux ans, on s'était particuliè­rement bien entendues avec la star de la série Ingrid Chauvin, elle a dû glisser à la prod' que ce serait bien si mon rôle prenait de l'importance. Elle a été particuliè­rement bienveilla­nte.

C’est rare dans le métier ?

Ça l'était. Et je trouve que ça l'est moins aujourd'hui. Il y a si peu de travail dans notre secteur, mieux vaut qu'on se serre les coudes entre comédiens… Chose qui ne se faisait pas assez à mes débuts.

Vous parlez de Classe

Mannequin, la sitcom AB qui a fait de vous une star à 20 ans au début des années 90 ?

Pas spécialeme­nt. Mais Classe Mannequin, ce n'était pas une production AB, vous savez. Je veux bien assumer mon CV, mais les sitcom AB c'était pas moi ! Je le précise pour les lecteurs de

Technikart.

Ah pardon, au temps pour nous alors.

C'était une co-production M6, tout comme les suivantes (Coeurs Caraïbes et Aventures Caraïbes, ndlr).

Classe mannequin, que vous tourniez aux côtés de Cachou, de Séverine Ferrer ou même du jeune Laurent Laffite, a marqué une génération d’ados en 1993-1994.

Mais vous savez,ces séries,je n'y suis pas restée très longtemps, en vrai. J'ai dû tourner trois fois trois mois en tout.

On a pourtant l’impression que vous étiez partout à l’époque.

Je l'étais ! Il y a eu une surmédiati­sation. On me proposait des couv', des pubs, je disais oui à tout. J'ai eu droit à une sorte d'apprentiss­age au forceps de la célébrité.

Vous regrettez ?

Tout ça fait partie de mon passé, donc non, je ne regrette rien. Si ce n'est que je ne me sentais pas forcément légitime en tant que comédienne.

Et aujourd’hui ?

Quand même ! J'ai 48 ans, un certain recul : si je stressais pour ce genre de chose…

Vous dites en avoir pris plein la figure de la part des gens du métier. C’était vraiment si difficile de vous débarrasse­z de votre image sitcom ?

Franchemen­t, oui. Toute cette surmédiati­sation a fait que les pros ont oublié que j'étais comédienne avant tout. C'était bien plus tard, grâce aux pièces de théâtre (voir encadré, ndlr),

qu'ils se sont rendus compte que je pouvais jouer.

Sinon, vous savez, nous nous sommes déjà croisés il y a vingt ans…

(Étonnée.) Ah bon ?

Dans un dîner fétichiste dans le dixième.

Ah non, c'était pas moi ! Pas possible.

Si si, je vous assure. Frédéric Taddeï vous y avait conviée, pour y filmer une interview pour Paris Dernière.

Ah, d'accord, je préfère ! Oui, c'était bien le genre de Thierry

(Ardisson, producteur de l'émission, ndlr). J'étais sûre et certaine que vous vous trompiez. Même si j'aime rencontrer toutes sortes de personnes...

Ici tout commence, à 18h30 tous les jours sur TF1.

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