FRENCH EXIT
PATRICK DEWITT
ALORS, ON N’ATTEND PAS PATRICK ? Les Frères Sisters, adapté au cinéma par Jacques Audiard ? C’était lui, Patrick deWitt. Et c’était bien, vraiment bien. Dans French exit, le Canadien nous conte les mésaventures de Frances, veuve diabolique de l’Upper East Side qui, pour échapper au scandale, est contrainte de quitter précipitamment NewYork avec son fils Malcolm, un loser dépressif au bord du suicide et Small Frank, le chat dans lequel s’est réincarné l’esprit de son défunt mari. Réfugiée à Paris, elle échafaude un plan machiavélique pour s’en sortir avec panache.
Sale rejeton de Woody Allen et Wes Anderson, deWitt met en scène une galerie de personnages plus barrés les uns que les autres et fait preuve d’un sens rare du dialogue. Et derrière l’excentricité de son univers, se dissimule un goût prononcé pour la satire. On vient de se cogner Emily in Paris ; on a désormais « Patrick in Paris ». Et, franchement, y’a pas photo…
(Actes Sud, 272 p., 22 €)