Technikart

LE TÉLÉTRAVAI­L VOUS REND-IL MÉCHANT ?

Vous aussi, vous répondez sèchement à vos collègues ? Vous n’en pouvez plus de leurs appels intempesti­fs ? Et encore moins des briefings par mail ? C’est peut-être pas entièremen­t de votre faute...

- Par Carla Thorel

Oui, pour « sauver le monde » comme

ils aiment à le dire, nous devons tous enfiler nos pyjamas de soie et rester tranquille­ment à la maison. Seule ombre au tableau de ce programme très ambitieux : le travail peut en majorité, lui aussi, se faire depuis notre canapé. Traduction ? Plus de pause clope, plus de pause café, plus de pause déjeuner… Bref, c'est toute la journée classique dans la vie d'un bureaucrat­e qui s'en voit complèteme­nt chamboulée. Comment s'en relever ? Comment continuer à être impliqué quand on a la cuisine si près, la télé déjà allumée et la tentation de faire une sieste crapuleuse bien amorcée ? Notre expérience parle pour vous : on devient vite aigri, blasé et pire, on devient télétravai­lmatrixé.

Bye bye l'éthique entreprene­uriale : télétravai­ller est devenu dangereux pour votre santé.

PS : si vous cochez plus de trois cases… Il vaut mieux démissionn­er.

1) VOUS MÉPRISEZ LES GENS QUI FONT DU SPORT ENTRE 12 HEURES ET 14 HEURES.

Il y a deux types de télétravai­lleurs. Celui qui a accepté sa condition sans rechigner et qui y trouve quelques avantages à tirer, puis celui qui se la joue ado rebelle préférant seulement migrer de la chambre au canapé une fois 15 heures passées. Celui-là n'a bien-sûr aucune tolérance pour ceux qui s'activent pendant leurs journées télétravai­llées. « Euh... pour quoi faire au juste ? »

2) VOUS FERMEZ VOTRE ORDINATEUR À 18 HEURES PILE.

Bah quoi ? Quand c'est l'heure, c'est l'heure. On nous force à avoir des journées boring, faut pas espérer qu'on fasse en plus des heures supp'. « Chéri t'as ouvert le Pinot noir ? »

3) VOUS REFUSEZ DE REGARDER VOS MAILS LE WEEK-END.

C'est dingue. De la même manière que trop traîner sur Vinted a tendance à nous rendre (très) radins, trop utiliser l'ordinateur nous rend écrans-phobiques - et un peu de mauvaise foi : « Le week-end c'est sacré ! » Tire au flanc.

4) VOUS REGARDEZ DES RECETTES PENDANT LES RÉU.

« La valeur exponentie­lle d'un partenaria­t avec cette marque de prêt-à-porter devrait nous aider à passer la fin d'année... » Une remarque Jean-Philippe ? « Est-ce que les frites de patates douces sont aussi grasses que les frites de pommes de terre ? Non parce que j'arrive pas trop à savoir… » C'est important d'être investi.

5) VOUS ÊTES DÉSAGRÉABL­E AVEC LE MONDE EXTÉRIEUR.

Vos interactio­ns sociales sont réduites à votre boulangère de quartier et à ce caissier chez Carrefour City qui, on l'avoue, est anormaleme­nt aimable. De votre côté, ça donne plutôt « bonjour » sur un ton sec et peu chaleureux couplé d'un « au revoir » et d'un regard noir… Flippant.

6) VOUS SIMULEZ DES PANNES DE CONNEXION.

« Oui, non, ça ne va pas être possible pour moi cette semaine, ma box a lâché, ça va prendre un temps fou avant qu'un technicien se déplace... » Le mensonge est un vilain défaut mais essayez au moins d'être crédible. On sait bien qu'en 2020 tout le monde a la 4G.

7) VOUS ÊTES DEVENU COMPLOTIST­E.

Après avoir regardé Hold-Up un samedi soir en buvant votre petite tisane citron-tilleul alors que vous aviez pour habitude d'être passé au whisky coca à cette heure-là, vous avez compris : « On me prend pour un jambon ! » Vos meetings zoom n'ont plus le même goût depuis...

 ??  ?? NOTE DE LA MÉDECINE DU TRAVAIL_ Prenez garde. Depuis que vous travaillez à la maison, vous vrillez comme un ado en surchauffe (photo : le docu The Social Dilemma).
NOTE DE LA MÉDECINE DU TRAVAIL_ Prenez garde. Depuis que vous travaillez à la maison, vous vrillez comme un ado en surchauffe (photo : le docu The Social Dilemma).

Newspapers in French

Newspapers from France