GANGS OF LONDON GARETH EVANS (STARZPLAY)
Un commando paramilitaire prend d’assaut une maison dans une campagne reculée de l’Angleterre. C’est parti pour 20 minutes d’action ininterrompue : les corps tombent, virevoltent, explosent, le réalisateur explore chacun recoin de son décor, passe du toit au sous-sol, altère avec le son, change le tempo, utilise toute la grammaire du cinéma, balance des ralentis d’outre-tombe, revisite le cinéma hongkongais, Sam Peckinpah ou John McTiernan et signe la séquence la plus dingue, la plus destroy de l’année, qui met à l’amende tous les James Bond, Jason Bourne et autres John Wick. Et pourtant, nous sommes dans l’épisode 5 de la série britannique Gangs of London, de Gareth Evans, pensée, écrite et mise en scène comme un long-métrage de neuf heures. Réalisateur gallois du diptyque The Raid,
Evans convoque à la fois Le Parrain et Shakespeare dans cette série d’une folle ambition où il se fait affronter plusieurs familles de truands suite à l’assassinat d’un caïd du crime organisé londonien. C’est flamboyant, ahurissant de violence, supérieurement mis en scène (contrairement à 95 % des séries) un objet pop où Evans pousse tous les curseurs dans le rouge, épaulé par les deux autres réalisateurs, Corin Hardy et notre Xavier Gens national. Et avec en bonus, une révélation, Sope Dirisu, qui serait parfait dans le smoking de 007.