ON A RETROUVÉ LES JOURNALISTES DE LIBÉ !
Vous aussi, vous vous demandiez où lire vos journalistes préféré(e)s du Libé grande époque ? Attention spoiler, ils sont disséminés un peu partout dans le Paris des médias.
GROUPE LE MONDE LES PLUS DÉBAUCHEURS
Lorsque l’ex-DG de Libé, Louis Dreyfus, rejoint le Monde en 2010, il débauche ses anciens collaborateurs : Vanessa Schneider (pages politiques de Libé), Florence Aubenas (grande reporter), Grégoire Biseau (réd’ chef des enquêtes), Stéphanie Binet (spécialiste hip-hop), Clément Ghys
(pages culture) et Judith Perrignon (freelance). Chez les voisins de l’Obs (groupe Le Monde) on retrouve l’autre grand pratiquant (avec Joffrin) des allers-retours l’Obs-Libé, le journaliste dandy François Armanet. C’est chez
Télérama (groupe Le Monde, toujours) qu'est parti se réfugier Laurent Rigoulet (rap)... La question qui fâche : un Libé vidé de tant de signatures emblématiques pourra-t-il rivaliser avec son frère-ennemi Le Monde et attirer 60 000 nouveaux abonnés (l’objectif de son nouveau directeur, Dov Alfon) d’ici 2023 ? Chaud…
67-69 Avenue Pierre Mendès-France, 75013
TECHNIKART LES PLUS POPULOS-SNOB
Vous vous demandez où est passé le critique rock le plus snob de l’Occident ? Eric Dahan est à retrouver chaque mois dans les pages Selector de notre mag’. Un conseil : si vous le croisez, ne prononcez pas les mots « Patrice Leconte » et « cinéaste » dans la même phrase.
5 rue Magellan, 75008
VANITY FAIR
LES PLUS « DEATH ROW »
Pigiste chez Libé (et les Cahiers) dans les années 2000, le ton dandy de Philippe Azoury est rapidement remarqué par son futur BFF Joseph Ghosn qui lui commande des papiers (parfois incompréhensibles mais toujours brillants) pour les différents titres qu’il chapeaute : Obsession (le supplément attrape-pubs de l’Obs), Grazia et, aujourd’hui, Vanity Fair... Vivement le retour du Festival de Cannes : ses comptes-rendus étaient (avec ceux du Technikart SuperCannes, of course) de loin les meilleurs.
59, 60, et 61 rue de Courcelles, 75008
TSUGI LES PLUS RÉSILIANTS
Les pionniers du journalisme électro, Alexis Bernier (Libé et Rock'n'Folk années 1990, Trax canal historique et cofondateur de Tsugi) et Patrice Bardot (idem) ont revendu leur mag’ electro à Franck « Citizen So » Annese en 2018. Ce qui l'ntéressait particulièrement chez ces fans de Woodkid et de Django Django ? Leur participation dans le Trabendo et le contrat qu’ils avaient dégoté pour animer Greenroom, le site de brand-content de Heineken. Depuis que Libé sous-traite certains papiers culture, vous pouvez y retrouver la bande Tsugi. Youpi !
15 rue du Ruisseau, 75018
LES INROCKS LES PLUS CULTUREUX
Grande figure du Libé années 1980 (il finira responsable de ses pages culture). Gérard Lefort quitte le quotidien fin 2014 (à l’arrivée de Drahi, donc). Aujourd’hui installé aux Inrocks, ce pote de Jean-Marc Lalanne, l’actuel directeur de la rédaction, et du cofondateur Serge Kaganski, prête main-forte aux rubriques ciné (toujours gérées par Lalanne) et livres (Nelly Kaprièlian y officie toujours, paraît-il). Si vous voulez lire des textes piquants sur le Décaméron ou sur Thomas André, le nouveau prodige des éditions Tristram, c’est ici que ça se passe. Cadeau bonux : Olivier Séguret, critique livre et ciné à Libé de 1990 à 2015, partage son temps entre les Inrocks et Vanity Fair. 10-12 rue Maurice Grimaud, 75018
DÉLIBÉRÉ LES PLUS ÉRUDITS
2015 aura décidément été le point de non-retour : Édouard Launet, René Solis et Marie-Christine Vernay (tous trois issus du service culture) quittent le navire pour fonder la revue culturelle en ligne, Délibéré. Les trois journalistes arty y offrent une info sobre, sage, mais exigeante. 42 rue de Maubeuge, 75009
LES JOURS LES PLUS RIGOLUS
Suite au rachat de Libération par Patrick Drahi (groupe Altice) en 2015, « les Thénardiers des pages médias » du quotidien, Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, décident de fonder Les Jours avec une tripotée de cofondateurs : Nicolas Cori (spécialisé dans les scandales et la finance chez Libé), Sophian Fanen (service culture), Olivier Bertrand (reporter des cités), Alice Géraud (service société) ou encore Charlotte Rotman (service politique). Le point fort de ce média payant en ligne (8,90 € par mois) ? Son traitement informé et feuilletonesque du démantèlement de l’esprit Canal by Bolloré. Mais à part ça ?
BP 103 - 75921 PDC, 75019
TRANSFUGE LES PLUS GENTILLETS
L’un des meilleurs stylistes du Libération eighties (il y écrit sur les têtes brûlées du rock) et des Inrockuptibles (période noir et blanc), Arnaud Viviant pantoufle désormais à Transfuge. Il y signe des portraits un chouïa trop germano-pratins. Heureusement qu’il apporte encore un peu de piquant punk au Masque et La Plume (édition livre). À quand la reformation de ton groupe post-situ Ballu, Arnaud ?
10 rue Saint-Marc, 75002