« JOUER LE JOKER ? POURQUOI PAS ! »
Nominé aux Césars à 18 ans pour ses premiers pas au cinéma dans Ibrahim de Samir Guesmi, l’ancien habitué des pelouses et des clubs, Abdel Bendaher, continue sa route devant les caméras en attendant patiemment que le film puisse faire son chemin en salles
Samir Guesmi t’a découvert ballon au pied à la sortie du stade, à Porte de Montreuil. T’es-tu senti à l’aise directement pour ce premier rôle au cinéma ? Abdel Bendaher
: J'ai eu un petit moment d'adaptation qui a pris trois jours. C'était vraiment sérieux sur le tournage et j'ai carrément oublié la caméra. J'avais l'impression d'être le personnage. On a commencé le tournage avec des scènes père-fils qui étaient difficiles étant donné leur relation compliquée. Ils m'ont mis dans le bain dès le départ, même hors tournage, pour que je reste focus.
On te verra bientôt dans L’école de la vie (France 2).
Faire une série, c'est marrant parce que ça va vite. Ce qui était sympa avec L'École de la vie, c'était l'ambiance entre jeunes, un peu comme en colo.
Tu dis aimer les rôles et les films proches de ton quotidien. À quand un rôle qui n’a rien en commun avec ton expérience personnelle ?
Je ne sais pas si je pourrais, mais j'aimerais bien essayer ! Ce sera un vrai challenge. Faire des recherches, regarder comment réagissent certaines personnes, les incarner. Un rôle comme celui du Joker, par exemple, si on me le propose, je ne dirai pas non !
Pourquoi avoir choisi Rod Paradot comme parrain pour la cérémonie des Césars ?
Je me suis intéressé au cinéma français pour préparer le tournage d'Ibrahim. J'ai regardé Un Prophète pour commencer, j'ai adoré Tahar Rahim. Et deux semaines après j'ai vu La Tête haute avec Rod, que j'ai kiffé aussi. On m'a demandé de choisir deux acteurs comme parrains à la cérémonie, et j'ai choisi Tahar et Rod. Je me suis dit que Rod était plus jeune et moins occupé que Tahar, il y avait sans doute plus de chance qu'il accepte, ce qu'il a fait. Et j'en suis honoré.
Tu disais ne rien connaître au cinéma avant ta rencontre avec Samir Guesmi. Maintenant que tu as découvert ce métier de l’intérieur, quelle serait ta définition du cinéma en un mot ?
Chantier. Chacun a son rôle dans le processus, tout le monde sert à quelque chose de bien précis. Avant, je ne voyais pas du tout le cinéma comme ça. Je pensais même que ça se faisait sur fonds verts, et que des gars tenaient des pancartes avec les dialogues.
LA PLUS BRITISH LA PLUS GLAMOUR
Un vrai petit bijou. La Palme d’Or est spécialement façonnée par le joaillier suisse 18 carats d’or coulés à la main, un coussin de cristal en forme de diamant, plus de 40 heures de travail, cinq artisans… Peut-être un peu trop bling ?