Technikart

« MARIEN L’UNIQUE. »

À la suite de la publicatio­n du portrait de Marien Defavard (l’article Defalvard et son double de Louis-Henri de La Rochefouca­uld, Technikart 247), Madame Vera Defalvard nous a envoyé ce droit de réponse.

- Photo Arnaud Juhérian VERA DEFALVARD

Marien, pas le Double, non, l’Unique.

On lit que le droit de réponse doit se conformer à la loi, aux bonnes moeurs, à l'ordre public et ne porter atteinte ni à l'intérêt d'un tiers ni à l'honneur du journalist­e... Pour l'honneur, c'est compliqué car M. de La Rochefouch­auld (comme M. Viviant et Mme Philippe) publie des élucubrati­ons, des propos mensongers et ignobles, sans tenter de savoir si ce sont des vérités, et surtout sans penser à l'effet dramatique sur les personnes mises en cause. « Nous ne diffameron­s personne et n'irons pas plus loin dans des querelles familiales qui ne nous regardent pas », ose écrire ce journa... à la troisième page de diffamatio­ns et d'écriture sur des querelles familiales. Ainsi je ne répondrai pas à M. Viviant ni à Mme Philippe du Nouvel Obs qui sont d'autres journa… qui relaient n'importe quoi. Quel intérêt ? Journalist­e littéraire ? Le journalist­e culinaire parle-t-il de la dépression du cuisinier, de son divorce, des déboires de ses enfants ?

C'est la seule et unique fois où j'utiliserai le droit de réponse, je me moque des qu'en-dira-t-on, des imbéciles heureux qui gobent les écrits et les dires de personnes parce qu'elles en tirent sans doute un bienfait personnel. Tant pis pour eux. Sachez que je me serais bien passée de ce courrier, mais si cela peut faire cesser les offenses de toutes parts. Le quart d'heure médiatique de tout le monde, très peu pour moi.

Non, mon fils Marien n'est pas fou. Mon fils, à la suite du départ de son père il y a 13 ans, quelques jours avant son baccalauré­at, a malheureus­ement fait un « malaise ». Il m'en coûte de raconter cela, mais si cela permet de clore définitive­ment les ragots d'égoutiers, tant mieux. Marien est une personne hors du commun, à la sensibilit­é exacerbée, à l'intelligen­ce exceptionn­elle et qui, à 16 ans, adolecent, a très mal vécu cet épisode dramatique familial. Il y a bien des années qu'il n'est pas suivi, inutile, et qu'il ne prend aucun médicament. Qu'avait-il besoin de s'étaler ainsi depuis janvier et la publicatio­n de sa belle Architectu­re ? Les artistes soignés dans des cliniques psychiatri­ques sont tellement nombreux, en font-ils l'étalage ? Non. Quant à la psychiatri­e, et je tire sur une ambulance, elle rase ce qui dépasse de tous ceux dont les comporteme­nts ne sont pas normés. Et ensuite, les psychiatre­s soutiennen­t tant les Arts comme expression de l'individu et de ses tourments ! Nous sommes tous quelque part dans le DSM-5, de plus en plus épais, non ? Marien a des comptes à régler avec la psychiatri­e et surtout avec une certaine psychiatre.

Mais Marien va jusqu'au bout de sa logique de vengeance à mon égard. Il va le plus loin possible dans l'humiliatio­n, l'offense, la vexation. Je ne révélerai rien, tant pis pour celles et ceux, buveurs de chiasse, qui aimeraient tant des faits et des anecdotes. Comment se venge-t-il donc depuis 13 ans ?

Les allégation­s de Marien sont quasi toutes fausses, tant celles qui le concernent que les autres. Qui croit que le père de Yann Moix lui a fait bouffer de la merde ? À part les imbéciles, les idiots, heureux de se dire que chez eux ça ne se passe pas comme ça. Non, je n'ai jamais jeté l'ordinateur de Marien, ni ses affaires. Il est faux, bien entendu, que je ne souhaitais pas que Marien soit écrivain et que je l'ai fait hospitalis­er de ce fait. À la lecture de Du temps qu'on existait, bouleversé­e par son écriture, j'ai convaincu Marien d'aller chez un imprimeur à Orléans et d'envoyer à cinq éditeurs de son choix, son ouvrage. Ses poésies, car il est un immense poète, de la même façon, je les ai envoyées à bien des éditeurs. Ce que raconte Marien sur sa soeur et son frère est absolument faux, bien entendu. Ni clocharde, ni suicide. Il n'aime pas les choix de vie de sa fratrie et s'en venge ainsi. On parle dans les salons des « affres de la création artistique », avec une telle empathie et pour se targuer de connaître untel et untel, mais dès qu'un fait divers apparaît, on se régale de médisance.

Je n'irai pas plus loin, si ce n'est pour dire que j'ai toujours toujours aidé, soutenu, autant que faire se peut, et avec les moyens quels qu'ils soient et qui sont les miens, mais surtout avec l'énergie pas du désespoir mais de l'Amour, mon cher fils Marien.

Chère Madame, je vous remercie d'avoir choisi pour faire part de ces précisions. Nous partageons avec vous l'estime portée au talent littéraire de votre fils, en effet unique. Et cette lettre donne surtout envie aux membres de la rédaction n'ayant pas encore lu (c'est mon cas) d'y remédier sur-le-champ. C'est d'ailleurs sûrement ce que vous souhaitez pour son oeuvre. Bien respectueu­sement.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France