L’hédonisme engagé.
Planer avec classe, s’arsouiller avec design et se faire du bien sans faire de mal à la planète, vous l’aurez compris le maîtremot de la conso du confiné, c’est
Seth Rogen, icône emblématique du stoner (prochainement dans
un Hibernatus vinaigré situé en plein Brooklyn) et consommateur confirmé, annonce la création de sa propre Weed Company, Houseplant, et réalise le rêve de plus d’un ado. Ses deux variétés de cannabis, cultivées sur les terres canadiennes dont il est originaire, sont accompagnées d’une collection design d’objets d’intérieur, pour fumer oui, mais toujours avec goût. Entre autre ? Une collection de cendriers vintages, des vinyles planants, un briquet de table (le Block Table Lighter) et un cendrier design en céramique minimaliste (désigné par l’acteur lui-même), vendu avec une soucoupe et un vase, assortis. Pour shopper le cendrier et s’offrir le spectacle de Rogen tout sourire en bleu de travail les mains enfoncées dans la glaise, direction houseplant.com.
The Ashtray Set by Seth - 85$. Disponible sur houseplant.com. 2
Non, la meilleure manière de faire l'amour à la personne que l'on aime le plus (soi), n'est plus condamnée à la culpabilité écologique. Espaceplaisir, un loveshop français, l’a fait. Leur nouveau vibromasseur, le modèle Gaia Eco Bullet, est 100% écologique et 100% biodégradable. Comment ?
Fabriqué à partir du matériau BioFeel, un composite de bioplastique et de fécule de maïs (eh oui…), le vibromasseur aux couleurs pastelles n’a rien à se reprocher…
Une bonne manière de dire merci à Mère
Nature.
Vibromasseur Biodégradable Gaia Eco Bullet, 9,90 euros, disponible sur espaceplaisir.fr.
La designer Margaux Keller est passée par l’Agence Starck et la Fabrica de Trévise (fondée par Benetton) et compte de nombreux best-seller à son actif avec des collabs pour La Redoute ou encore Dior parfum. Avec Margauxkellercollections, elle nous propose des pièces produites de manière raisonnée en Europe et en édition limitée, dont la carafe à vin Pia, rencontre entre ancienneté et géométrie… De quoi réinventer le débouchage du vendredi soir ou avouer avec classe, qu’en temps de couvre-feu, le bruit du liège n’est pas réservé qu’à la fin de semaine.
Carafe à vin, Pia, produite en 90 exemplaires. 380 euros. Disponible sur margauxkellercollections.com 3
Alors que le vestiaire de Gap se fatigue, achevé par la fermeture de 300 magasins à l’international en 2019 et des ventes divisées par deux depuis le début de la pandémie (perte financière équivalente à 1 milliard de dollars), Kanye West fait une arrivée messianique dans le paysage denim de la marque avec la collab Gap x Yeezy.
Ce coup de jeune et de maître bienvenu pour Gap (l’annonce de la collab à fait bondir les actions de 18,8%), attire l’intérêt du public jeune et hype de Yeezy. La marque développée par le rappeur en 2015, d’abord en partenariat avec Adidas puis en indépendant, est la concrétisation de plusieurs années de collaborations pour Kanye West avec le monde restreint de la mode (il commence en 2009 avec une collab de sneakers pour Louis Vuitton), dans le but de s’y faire une place de choix. Succès international. Yeezy fait entrer le rappeur dans la courte liste des milliardaires selon le magazine Deuxième étape pour Kanye ? Devenir l’équivalent de Steve Jobs pour Apple… chez Gap (ce sont ses mots) en signant un accord sur 10 ans avec la marque, qui ressemble plutôt à un tutorat. La collab, annoncée par l’entrepreneur touche-à-tout (même à la présidence) sur son Twitter en juin 2020, dévoile un logo simple qui reprend le code couleur et la police de Gap.
Nommée à la direction du design ? La jeune créatrice londonienne d’origine nigériane, Mowalola Ogunlesi, au CV impressionnant (elle défile à la Fashion Week de Londres avant même d’avoir fini ses études à la Saint Martins) et au design très accès cuir et corporalité, déjà adopté par Drake, Solange ou encore Steve Lacy. Les premières images ont fuité sur les réseaux et au programme de cette collection pour toute la famille : de la couleur et un univers à des lieues de celui de Gap. Avec ce casting, ce n’est pas à une collab mais plutôt un ravalement de façade salvateur pour la marque, qui oui on le pense, peut être sauvé par Kanye. Affaire à suivre, donc...
Quand il entend Berteil, un jeune va répondre, « Mon père, mon oncle vont chez Berteil. Ce sont de très beaux produits, mais j'ai peur que ça fasse trop vieux pour moi. » Je suis convaincu qu'un garçon de 20 ans trouvera chaussure à son pied chez Berteil. Il trouvera de quoi se faire plaisir. Il ne sera pas en accord avec tout, – personne ne l'est – mais il trouvera sûrement des pièces pour toute une vie. Je pique la citation au Journal de Tintin : « Chez Berteil, on peut habiller de 7 à 77 ans. »
Concerné, non. Utilisateur oui. À 20 ans, j'étais coquet. Dans la vie professionnelle avec deux costumes, on tient la route. C'est en m'intéressant à Berteil que j'ai remis le nez dans le vêtement, les matières et les coupes.Et ça, je l'ai fait avec un immense plaisir.
Vous avez trois enfants, vous leur inculquez l’amour du vêtement ?
Pas l'amour, mais un goût pour s'habiller. J'aime l'éclectisme, donc je n'ai aucun problème à ce que mes enfants s'habillent sportivement par exemple. Une paire de sneakers, ça ne me fait pas peur. Ce à quoi je suis attaché, c'est qu'ils sachent s'habiller en fonction de la situation, des gens qu'ils rencontrent, des endroits où ils vont...
Expliquez-nous la signification de « made to order » ?
Le « made to order » consiste en une pièce conçue dans une taille standard (une veste, un gilet, un manteau) avec laquelle on a le choix de
MADE TO ORDER ?_ Vianney Houette vous propose un choix (presque) infini pour la confection de votre prochaine saharienne Pinkerton. (6 bd Malesherbes, 75008 Paris) la matière, des couleurs, des poches, des boutons... Le travail artisanal se fait au moment de l'assemblage dans nos ateliers. On crée une pièce unique, non pas en termes de forme, mais en assemblant tout ce que le client souhaite avec pour seule restriction de s'arrêter avant que l'erreur de goût soit faite.
Le « bespoke » ?
Le « bespoke » veut dire : discuter avec son tailleur. Vous arrivez chez le tailleur et vous lui dites par exemple : « J'ai envie d'une veste d'automne mais, je ne sais pas trop quoi utiliser comme matière ». On regarde les catalogues de laine, de tweed, et le client repart souvent, pour réfléchir. Il revient 15 jours plus tard et nous dit « Si je mets une veste comme ceci, est ce que je peux mettre une chemise comme cela ? »... Et ça, une, deux, trois, quatre fois, s' il le faut. Au bout de dix fois, il sait exactement ce qu'il veut et avec quoi il va mettre sa nouvelle pièce. Le sur-mesure est avant tout un échange, c'est une construction à mettre en place avec le client.
C'est un terme propre à Berteil, nous l'avons déposé. Chez nous, on ne vend pas des vêtements, on habille les gens. Quand vous choisissez un costume en prêt-à-porter, on le retouche et le retaille jusqu'à ce qu'il vous aille parfaitement. Les retouches sont faites de manière traditionnelle et sans aucune facturation supplémentaire ! Quand vous achetez un costume, vous achetez un costume qui vous va, non un costume qui vous ira si vous allez chez un couturier. On ne vend pas de prêt-à-porter, on vend du « retouché et retaillé artisanal »... De la mesure parisienne.
La génération Z se tourne vers l'artisanat...
Au-dessus de nous, il y avait une génération qui disait avec malice, « Je suis trop pauvre pour acheter pas cher ». Lorsque l'on achète du bon, on le garde. Cette idée se heurte aux envies de la fast-fashion de changer de vêtement trois fois par semaine. Vive le chic éternel !
La nouvelle veste, signée par les équipes Berteil il y a 18 mois, est intégralement assemblée dans les ateliers de la Maison. Avec les 1500 déclinaisons de couleurs, boutons, coutures et matériaux... «
Le best-seller anglais iconique change de peau, troquant ses tissus vulcanisés d’antan pour une toile revue et redessinée pour durer. Ses courbes droites accompagnent le climat parisien changeant avec huit couleurs et trois longueurs personnalisables.
C.B.