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« QUAND ON ASSUME, CE N’EST JAMAIS VULGAIRE »

Axel Grivory fonde Springer & Fersen après des années dans l’industrie du luxe. Ce grand passionné propose son idée de l’horlogerie à travers une collection personnell­e et

- empreinte de ses voyages. Par Carla Bernini

Springer & Fersen, c’est quoi ?

Axel Grivory : C'est une marque de montres qui me ressemble et dont le but est d'être un carnet de voyage dont chaque étape s'incarne dans une pièce horlogère.

Un modèle est égal à un lieu ?

C'est ça ! Je m'inspire de mon parcours à l'internatio­nal. Panama, Brésil, Japon… j'ai beaucoup de sources d'inspiratio­n.

Que diriez-vous à la génération Z, pour la convaincre de se remettre à la montre ?

J'aimerais dire à cette génération très attachée à l'écologie, qu'il n'y a pas plus obsolète qu'une montre connectée ! Alors que cette montre-là, (il montre la sienne, ndlr)

dans un siècle, elle marchera toujours !

Vous êtes en train de dire que le vrai luxe est écologique…

Il y a une dimension intemporel­le et durable dans le luxe. Une montre mécanique demande un peu d'entretien, mais elle perdure. Tout comme l'écrin : ce n'est pas un déchet, on le garde. Les miens sont en bois donc biodégrada­bles. L'horlogerie peut parfois avoir une empreinte carbone élevée, mais on fait tout pour la baisser au maximum.

D’où vous vient votre goût pour la montre ?

J'ai eu ma première belle montre tard. Quand on découvre ce monde, on découvre une variété d'objets qui est assez large. Et quand on a baigné dans un univers créatif, qu'on aime les belles choses, le champ d'investigat­ion est inépuisabl­e.

Quelle personnali­té portait très bien la montre ?

Humphrey Bogart. Les joueurs de polo de l'Armée des Indes. Churchill. Giovanni Agnelli, qui la portait sur la manche de son costume, avec un côté voyant en toute décontract­ion.

Comment bien porter la montre ?

Certains préfèrent des montres plus discrètes et la portent de manière chic. D'autres en font un élément beaucoup plus visible. On ne porte pas la même montre que l'on fasse du sport, qu'on aille en soirée en smoking ou dans la vie de tous les jours. Il y a plusieurs bonnes manières de la porter !

Personnell­ement, vous recherchez l’inattendu, le pas «trop clinquant» ?

J'ai du mal avec la notion du clinquant. Pour moi le clinquant, c'est quelque chose de mal porté. Quand on assume, ce n'est jamais vulgaire. J'ai croisé des gens qui portaient des montres avec des prix très élevés avec beaucoup de naturel.

Au poignet de qui rêveriez-vous de voir une de vos montres ?

Johnny Halliday, j'aurais adoré. Dans les grands acteurs, Lino Ventura. En personne vivante, c'est compliqué. Les personnali­tés d'aujourd'hui n'ont pas la même carrure que celle d'hier. Je ne veux pas tomber dans le, c'était mieux avant, c'est ridicule. Mais ce n'est pas la même esthétique.

Où imaginez-vous votre montre dans 100 ans ?

Au poignet de mon arrière-petit-fils. Je l'espère.

Le luxe pour vous ?

C'est cette part de superflu qui est essentiell­e. Je pense qu'on a tous nos soucis, on a tous besoins d'une part de quelque chose dont on n'a pas besoin, mais qui nous est essentiel pour illuminer nos vies, qui nous transporte ailleurs. La montre, c'est le temps. C'est très philosophi­que.

Faites-vous le distinguo entre la notion de vrai et le faux luxe ?

Le luxe a autant de définition­s que des gens qui le conçoivent. Se faire des espadrille­s sur mesure, c'est un petit luxe. S'offrir une bonne pâtisserie quand on rame pour sa fin de mois, c'est un luxe. Tout le monde à sa part de luxe.

Beaucoup de marques de luxe se mettent aujourd’hui à faire de la mode périssable qui s’apparente à la fast-fashion. Cela reste-t-il du luxe pour vous ?

Il peut y avoir de la mode de luxe. Mais le luxe a une notion d'intemporal­ité qui n'existe pas dans la mode. Une montre est faite pour perdurer. Un imperméabl­e Burberry, un sac Chanel, un pull en cachemire, c'est intemporel, c'est indémodabl­e !

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DE SÉBASTIEN BARDOS, GLOBE-TROTTEUR DÉCHAÎNÉ « L’ÉLÉGANCE TOUTTERRAI­N ! »_ La montre ne quitte jamais le poignet du globe-trotteur de la rédac’, que ce soit pour une plongée à Zanzibar ou un barbec’ à Montreuil ! www.springeret­fersen.com
LA RANGIROA WORLD DIVER DE SÉBASTIEN BARDOS, GLOBE-TROTTEUR DÉCHAÎNÉ « L’ÉLÉGANCE TOUTTERRAI­N ! »_ La montre ne quitte jamais le poignet du globe-trotteur de la rédac’, que ce soit pour une plongée à Zanzibar ou un barbec’ à Montreuil ! www.springeret­fersen.com
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DE LAURENCE GAUBERT, DIR’ G PRÉFÉRÉE
« J’AI L’IMPRESSION DE NE RIEN PORTER »_
Une montre aussi légère qu’une plume et solide qu’un roc. Laurence répond bien à cette descriptio­n et la porte même de nuit à la place de « quelques gouttes de Chanel n°5 ». www.franckmull­er.com
LA VANGUARD LINE CUT DE LAURENCE GAUBERT, DIR’ G PRÉFÉRÉE « J’AI L’IMPRESSION DE NE RIEN PORTER »_ Une montre aussi légère qu’une plume et solide qu’un roc. Laurence répond bien à cette descriptio­n et la porte même de nuit à la place de « quelques gouttes de Chanel n°5 ». www.franckmull­er.com
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« JE L’AI ACHETÉE AVEC MON PREMIER GROS CACHET »_ Si l’on en croit la saillie de Séguéla, Kaaris a réussi sa vie plus tôt que la moyenne. Sa Rolex en impose et fait taire les rageux comme ses concurrent­s ! ZBRAAAAA. www.rolex.com
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