L’ÉCHIQUIER DU VENT
MOHAMMAD REZA ASLANI (EN SALLES LE 18 AOÛT) Tandis que la rétrospective Abbas Kiarostami bat son plein à Beaubourg, Carlotta sort, pour la première fois en France, un film de son compatriote Mohammad Reza Aslani, tourné en 1976 et dont les négatifs ont été retrouvés par sa fille dans une brocante. À équidistance des huis-clos décadents du dernier Visconti, des chroniques familiales de Satyajit Ray et des nanars égyptiens des années 1950, cet Échiquier du
vent raconte une sordide histoire d’héritage, de corruption, de lutte des classes et d’oppression sexuelle, avec un sens impressionnant du cadre, de la mise en scène et de la photographie. Grand maniériste devant l’éternel, Scorsese s’est évidemment entiché de ce long-métrage, persan en diable, et a associé sa Film Foundation à la Cineteca de Bologne et à L’image Retrouvée de Paris, pour sa restauration en 4K.
E.D.