« LA PASSION POUR LE BON SON »
Entre moderne et rétro, premium et abordable, Sascha Mallah fait faire le tour de Teufel à Technikart. Et ce qui est sûr, c’est que ça déchire et pas les tympans !
Tschimmel a fondé Teufel en 1979 en commençant en tant que revendeur d’enceintes en kit. Il était donc déjà dans cet univers ?
Sascha Mallah : Oui, et son intention était vraiment de proposer une très haute qualité sonore avec un budget correct, abordable. Il voulait démocratiser le monde hi-fi.
Comment pouvez-vous définir l’ADN Teufel ?
Notre attitude est vraiment non-conventionnelle. Notre slogan, « follow your sound », représente l'idée de suivre sa voie. Chez Teufel, nous suivons notre propre route depuis le début. Nous remettons en question les conventions communes, nous concevons et développons des produits inhabituels. Nous proposons donc une expérience de marque unique.
Qu’entendez-vous par démarche non-conventionnelle ?
Par exemple, en 2015, nous avons conçu l'enceinte Bluetooth la plus puissante au sein de la boîte. L'idée était de dépasser nos limites. Montrer que nous pouvions produire une enceinte nomade très puissante et d'une grande autonomie. Mais elle est nomade car sans alimentation et a des petites roues pour être déplacée. L'idée derrière était de développer un produit qui impressionne, pas de faire un produit qui irait à tout le monde. C'était plus pour créer une enceinte référence.
C’est pour vous démarquer que vous avez cette démarche ?
C'est ça, nous venons vraiment du monde hi-fi, stéréo et home cinema. Mais nous avons lancé d'autres projets, comme les enceintes nomades, pour nous démarquer des autres. Nous sommes réputés en Allemagne, et dans le reste de l'Europe, pour notre qualité hi-fi et pour notre modèle stéréo. Nous sommes restés fidèles à ce que nous sommes, mais nous évoluons. Dans Teufel, nous ne sommes pas orientés en premier vers une multitude de fonctions. Notre préoccupation principale, c'est la qualité du son.
C’est ce qu’on pourrait appeler le « son Teufel » ?
Oui, le son est très apprécié par les gens qui aiment bien avoir beaucoup de graves, par exemple. C'est un son très large et net, et surtout très puissant.
Pourquoi avoir mis tant de temps à venir en France ?
Ça va faire presque quatre ans que nous sommes en France. Nous étions très concentrés sur le marché germanophone, qui reste aujourd'hui notre part principale, parce que nous avons nos boutiques là-bas et que cela a pris un peu de temps pour développer ça. Nous sommes aussi aux Pays-Bas depuis dix ans. Puis la Suisse et l'Autriche. Et doucement, nous nous sommes ouverts à d'autres pays, comme l'Espagne, l'Italie, la Pologne, où nous avons une boutique en ligne « locale ».
Sauf en Allemagne, tout se fait en ligne ?
Oui, mais il y a énormément d'avantages à le faire. On offre un droit de retour de huit semaines, ce qui est très bien pour que les clients testent les produits dans de bonnes conditions. Nous avons aussi des garanties jusqu'à douze ans sur nos enceintes, parce que nous sommes convaincus de la qualité de nos produits et les retours sont très rares.
Comment a évolué la marque avec les nouvelles technologies et les nouvelles façons de se connecter ?
Les différentes plateformes de streaming sont intégrées dans nos créations. Quand nous concevons les derniers produits, on pense toujours à intégrer la dernière
« LES DIFFÉRENTES PLATEFORMES DE STREAMING SONT INTÉGRÉES DANS NOS CRÉATIONS. »
technologie Bluetooth ou directement Spotify Connect et Amazon Music dans l'appareil. On retrouve ça avec 3sixty, produit phare qui marche très bien dans tous les pays parce que c'est une radio et une enceinte connectée en même temps. Et vous avez plein de possibilités d'écoute de musique. Dans les produits Teufel, on mélange pas mal le look rétro avec la radio et les nouvelles technologies.
Effectivement, votre design est plutôt rétro. Comment l’avez-vous pensé ?
On se tourne plus vers la qualité du son, le design vient après. Et si on regarde nos anciens designs, on voit qu'ils étaient plus masculins. Assez pensés en noir et le logo de Teufel en rouge. Nous nous sommes ouverts avec la demande et l'évolution du marché, nous sommes allés dans une direction plus lifestyle et plus large. On a voulu donner plus de couleurs et d'importance au design.
Pouvez-vous m’en dire plus sur votre produit Boomster ?
On l'a lancé récemment, cet automne. C'est un de nos derniers produits et l'idée était d'avoir un produit tout en un, qui remplit les besoins de tout le monde. Vous pouvez le placer comme objet de décoration dans un salon. Il a plein de fonctions, mais l'idée était de trouver un design qui s'intègre en intérieur.
Quels sont vos produits phares ?
Le produit qui fonctionne dans tous les pays et dans la catégorie stéréo, c'est l'Ultima 40. Aujourd'hui, après les 40 ans de la marque, c'est la troisième génération. C'est une enceinte colonne qui représente cette idée derrière la création de Teufel : offrir un son de très bonne qualité à tout le monde.
Et les barres de son connaissent énormément de concurrence. Pour vous, c’est un domaine dans lequel vous avez investi récemment ?
Elles deviennent de plus en plus importantes sur le marché et il y a pas mal de compétition. Mais nous voulons créer un produit qui répond aux besoins des consommateurs. Notamment, ceux qui vivent dans un milieu urbain, des petits appartements. Et pour ceux qui n'ont pas la place pour un système home cinema. Nous voulions élargir notre portfolio. L'idée c'était d'avoir un caisson de basse très puissant, mais si fin qu'on puisse le mettre sous le canapé. Et les petites enceintes arrière sont sans fil.
Quel est votre barre de son la plus haut de gamme ?
C'est la Cinebar Lux qui est à 900 euros sans caisson de basse.
Vous vous adressez à quelle clientèle ?
C'est conçu pour tous les audiophiles entre 25 et 60 ans, donc une clientèle assez large. On s'adresse beaucoup avec certains produits, à des gens qui vivent dans des grandes villes. Mais également, si on regarde les home cinema, on s'adresse à des personnes qui sont plus à la campagne, qui ont des grands salons. Tout le monde peut y trouver quelque chose, pour tous les besoins et tous les budgets.
Et comment voyez-vous l’avenir ?
Justement, comme avec Denon, nous essayons de nous ouvrir à des partenariats. Et on évolue vers les enceintes nomades et les casques ainsi que les écouteurs.
Quelle est la philosophie de la marque ?
La passion pour le bon son, cette démarche non conventionnelle et nous sommes basés à Berlin, ville ouverte qui nous inspire. On se retrouve vraiment dans cette capitale. Nous avons un esprit start-up depuis 1979.
Vous avez des jeunes artistes qui viennent travailler avec vous ?
Oui, nous avons collaboré avec des acteurs et des designers, des gens de la ville et du pays. Et en France, nous avons lancé une campagne avec la chanteuse Suzane. Nous recherchons des personnalités qui sont fidèles à ellesmêmes. Suzanne, pour la France, reste dans sa musique créative, et c'est ce qu'on recherche.
Que développez-vous avec ces personnes ?
En parlant de Suzane, nous l'avons accompagnée dans son travail créatif avec nos produits. Elle est venue à Berlin pour s'inspirer et nous avons cherché quelque chose d'individuel. Par exemple, elle ressent un vent de liberté dans notre ville. On a fait un petit documentaire avec elle, deux épisodes son déjà disponibles sur sa chaîne Youtube.