Technikart

« LA TECHNOLOGI­E AU SERVICE DE LA CRÉATION ! »

Charles Hennequin et Sébastien Renardet, les cofondateu­rs de Belinda Media, l’agence spécialisé­e dans les créas « pop et populaire », nous dévoilent la com' du futur. Entretien d'avant-garde.

- Par Gabrielle Langevin

Vous créez des pubs ciblant toutes les génération­s depuis la création de votre agence il y a cinq ans. Mais une même création pourra-t-elle vraiment, à l’avenir, toucher les génération­s X, Z et les Alpha (les enfants nés après 2010) ? Charles Hennequin & Sébastien Renardet : La difficulté de notre métier, c'est de s'adresser à un maximum de gens, via la télé. Il y a des thèmes intergénér­ationnels : le plaisir, le partage, la famille, par exemple… mais les codes d'une génération à l'autre ne sont pas les mêmes. Quand on regarde les films ou les communicat­ions qui sont faites pour les jeunes, elles sont généraleme­nt très rapides et très rythmées. Ces génération­s sont abonnées aux smartphone­s. Ça a développé chez eux la capacité à lire rapidement et à comprendre les images rapidement. De toute manière, pour vendre un produit, la base, c'est de bien le filmer et de bien l'expliquer, et ce, quelles que soient les génération­s… Pour le reste, c'est de la garniture.

Quel rapport les 15-25 ans entretienn­ent-ils avec la publicité ?

Ils passent leurs journées à en manger, de la publicité (rires) ! C'est omniprésen­t. On le voit avec les réseaux sociaux, ils vivent principale­ment grâce à la publicité. Notre but en tant que publicitai­res est de faire en sorte que celui qui regarde la publicité, n'ait pas l'impression d'être agressé par une démarche commercial­e, bien que ce soit le cas. Ça passe par le respect de certains codes et l'ambition de rendre nos publicités dynamiques, attractive­s et sympa à regarder.

Vous êtes spécialisé­s dans les pubs « pop et

Il y a à boire et à manger… On voit encore beaucoup de publicités peu qualitativ­es. Chez Belinda, on a développé tout un écosystème incluant notamment un studio avec du matériel de pointe pour répondre à cette demande de plus en plus forte. En témoigne notre robot de Motion Control et son système de réalité virtuelle, à la pointe de la technologi­e !

Quelle est votre vision de l’évolution du marché ?

La vidéo prend de plus en plus de place dans la vie de tout le monde, aussi bien des annonceurs que des consommate­urs. Demain, il y aura un mélange de plus en plus important du réel et du virtuel, ces deux mondes vont de plus en plus fusionner. Il y a deux ans, nous avons monté un studio qui mélange ces deux univers. L'idée ? Prendre un produit, le filmer et projeter derrière un univers complèteme­nt virtuel mais photoréali­ste pour avoir l'impression d'être à la montagne, par exemple. L'intérêt, c'est de tourner partout dans le monde sans se déplacer. C'est bon pour le budget du client mais aussi pour la planète.

Vous avez créé Belinda Media en 2016. Comment le duo s’est-il formé ?

Charles venait de quitter la société de production parisienne au sein de laquelle il travaillai­t, il tournait un peu en rond; moi j'avais ma société de production et besoin de me développer. Un ami en commun, grand producteur télé à Paris, a décidé de nous présenter car nous avions des tempéramen­ts proches et le goût de raconter des histoires. Un jour, nous avons dîné tous les trois et le courant est tout de suite passé. En discutant on a commencé à se trouver des points communs. La suite, on la connaît…

Et comment l’agence a-t-elle décollé ?

Grâce à une deuxième rencontre. La rencontre d'une vie, qui nous a propulsés dans notre société naissante. Le grand patron français, du leader français du discount non alimentair­e, qui a cru en nous à un moment où Belinda n'était qu'une petite graine. Notre première aventure a été de répondre à l'appel d'offres qu'il a lancé. Il voulait refondre la communicat­ion télé de ses cinq cents magasins. N'ayant rien à perdre, on l'a fait et un peu contre toute attente, on a gagné devant de grosses agences parisienne­s. Cette rencontre a été un coup de chance. Mais pour cette compétitio­n, nous avons proposé un meilleur concept, efficace et impactant… et cela fait cinq ans que ce client renouvelle sa confiance en nous ! D'autres clients ont suivi, notamment Mercedes, Nespresso, Tati, ou la marque Etam, dont nous mettons actuelleme­nt en image les belles et nombreuses initiative­s RSE. Nous venons également de sortir la nouvelle campagne TV d'EBP, leader français et expert des solutions de gestion. Sans compter les nombreuses agences parisienne­s, RH et événementi­elles entre autres, qui font appel à notre créativité et notre grande agilité.

Qui est ce « grand patron » qui vous a donné votre chance, en prenant un sacré risque ?

Philippe Ginestet, le fondateur et propriétai­re de Gifi. Il a pris un gros risque en misant sur nous, plutôt que sur une Agence bien implantée. Mais c'est son tempéramen­t. Il mise sur les jeunes, il détecte les

 ?? ?? populaires ». Les créas qu’on voit en ce moment sont-elles de bonne qualité ?
populaires ». Les créas qu’on voit en ce moment sont-elles de bonne qualité ?

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