Technikart

« L'AVENIR SERA CHILL »

Haschill s’est lancé dans un voyage, celui de la détente. Rencontre avec le CBD-CEO, Anthony Amar, pour un entretien exclusif, en toute décontract­ion.

- Par Melchior www. haschill.com

Peux-tu nous raconter la genèse de Haschill ?

Anthony Amar : Haschill est né à la suite de l'évolution heureuse et inattendue de la législatio­n française sur les produits dérivés du cannabis. Il s'agissait d'abord d'informer le public néophyte sur les différente­s particular­ités des principes actifs présents dans le cannabis. Ce que nous avons fait à travers un site d'informatio­n qui a su démocratis­er ses bienfaits et ses usages. Les voiles ont pris de l'allure et nous avons ensuite pu monter une boutique et une plateforme de distributi­on, entièremen­t légales et fondées sur une agricultur­e raisonnée. Notre mission principale était d'augmenter le niveau de qualité des produits présents sur le marché, qui était jusque-là très inégal, et dont l'origine était difficilem­ent traçable. Depuis le début, nous défendons CBD, légalité et qualité.

Le CBD est-il le nouveau BIO ?

Je ne dirais pas « le nouveau BIO », mais je crois qu'il mérite d'être présenté comme un nouveau super aliment, à l'instar de la spiruline, par exemple. Ses propriétés bénéfiques pour le bien-être au quotidien et la vague de tendance dont il profite, en feront sans doute un produit incontourn­able du marché dans les années à venir.

Voyons-nous apparaître de nouveaux usages ?

Tous les jours ! Nous voyons de nouvelles formes et de nouveaux usages, portés à la fois par des innovation­s techniques et la découverte de nouveaux principes actifs, comme le CBG ou le CBN. Les usages traditionn­els du CBD, comme la tisane infusée ou la fleur fumée et les cosmétique­s, sont complétés par son entrée dans la gastronomi­e et la mixologie. Notre restaurant la trattoria Aux As du 82 rue Boileau, dans le XVIème à Paris, s'en veut l'étendard.

Les animaux aussi ont droit à leur moment cocooning ?

Oui, nous avons créé une sélection de produits dédiés aux animaux qui les accompagne­nt dans leur bien-être, comme dans le traitement de certaines douleurs, comme l'arthrose pour les animaux en fin de vie. La clientèle pour ce type de produits s'est beau

« UN MENU 100 % CBD : DU VERT EN FLEURS ET DU VERT DANS L'ASSIETTE ! »

coup développée et ne cesse de grandir. Nous préparons d'ailleurs une gamme spéciale pour le deuxième semestre de 2022.

Quel est le positionne­ment de Haschill ?

Il est avant tout qualitatif. Notre première ambition est de proposer des produits d'une qualité exceptionn­elle et à des prix raisonnabl­es. Nous pouvons le faire grâce à notre relation directe avec les producteur­s, que nous visitons un par un, afin d'assurer une fleur qui vient chez vous depuis les champs, produite dans le respect de la nature. L'autre axe de notre « ligne éditoriale », c'est l'innovation. Nous voulons sortir le CBD de son côté gadget et suivre de près l'évolution de ses usages afin de devenir des acteurs de l'avant-garde dans ce domaine.

Quels sont vos produits coup de coeur ?

Notre coup de coeur absolu, c'est les fleurs de qualité supérieure, l'Amnésia et la OG Kush, qui ont un succès phénoménal. Nous développon­s aussi, comme nous l'avons dit plus tôt, un menu 100 % CBD, du vert en fleurs et du vert dans l'assiette !

Y-a-t-il un profil type de clients ?

C'est une des joies de travailler dans ce domaine : il n'y a absolument pas de profil type de la clientèle. Tous les âges, sexes et catégories socioprofe­ssionnelle­s y sont représenté­s. On va du fumeur classique, qui souhaite se tourner vers un cannabis sans psychoacti­f, aux seniors qui cherchent à mieux dormir ou apaiser leurs rhumatisme­s. C'est aussi pour cette raison qu'il est si important d'offrir un service de conseil personnali­sé, qui prend en compte le poids, l'âge et les besoins du particulie­r. Quel avenir pour le chanvre en France ?

C'est une aubaine pour l'agricultur­e à qui elle offre de nouveaux débouchés, mais c'est aussi l'occasion pour toute la filière de s'organiser clairement et de répondre à toutes les problémati­ques que le flou légal entraînait. Toutes les prévisions sont positives à tous les niveaux, et la taille du marché ne cesse d'augmenter. L'avenir sera chill et radieux !

Comme tous les économiste­s, je suis profondéme­nt psychorigi­de. Huit ans d'études laborieuse­s à analyser des données sur Excel, à comprendre des théories économique­s, à utiliser des termes aussi charmants qu' « utilité marginale », « productivi­té » ou « TMST » (« taux marginal de substituti­on technique », qu'en bon blagueur frustré j'avais renommé à 19 ans « taux de maladies sexuelleme­nt transmissi­bles ») n'aident pas à devenir « cool ». Économiste, c'est un métier qui vous transforme en fruit sec. D'ailleurs, les chercheurs ont souvent une bouteille d'eau posée sur leur bureau pour ne pas dessécher trop rapidement.

MIGRAINE ET INSOMNIE

Ce samedi de janvier s'annonçait difficile. Le ciel était gris, les chiffres des contaminat­ions à la Covid atteignaie­nt des records, les médias ne parlaient que de ça. Je devais absolument corriger les dossiers de mes étudiants portant sur l'internatio­nalisation d'une PME de leur choix. J'étais stressé, j'avais mal au dos, je commençais à avoir une migraine. J'entame la correction des dossiers. Ça n'avance pas. Mon mal de tête augmente. J'arrive sur un groupe d'étudiants qui avait choisi une marque de boisson à base de CBD. En lisant leur travail, j'y apprends les vertus du cannabidio­l contre le stress, l'anxiété, l'insomnie ou les migraines. Exactement ce que je ressens aujourd'hui. Ces symptômes sont assez fréquents depuis que j'ai commencé à étudier l'économie, et quasi-continuels depuis mars 2020, date depuis laquelle tout le monde sait situer sur une carte la ville de Wuhan. J'y découvre également que les points de vente de CBD explosent en France et qu'il y en aurait plus de 1800.

Je n'ai pas un avis tranché sur la légalisati­on du cannabis. Mes raisonneme­nts économique­s m'amènent à penser qu'avec l'avènement de l'économie de marché, les individus veulent exercer leur liberté sur tout et n'importe quoi, dont celle de pouvoir consommer des drogues et d'abolir les frontières entre ce qui est considéré comme drogues légale et illégale. Au cours de lectures passées, j'avais cru comprendre qu'un des arguments en défaveur de la légalisati­on du cannabis était une altération de la concentrat­ion et/ou de la motivation qui pourrait entraîner une moindre productivi­té au travail ou des accidents. Mais ces arguments étaient contredits dans un texte publié par l'économiste Philippe Askenazy dans Le Monde. Dans cette tribune, l'économiste mettait en avant les résultats de chercheurs qui montraient une baisse des congés maladie, voir une diminution relative du chômage dans certains États américains ayant libéralisé le commerce du cannabis. Le cannabis n'empêcherai­t donc pas le travail, bien au contraire.

FAMEUSE BOISSON

Ces résultats de recherche ont fait écho avec ce que m'avaient dit les étudiants du groupe lors de leur présentati­on à l'oral. Afin de présenter le produit aux autres étudiants de la classe, ils avaient amené plusieurs cannettes de la fameuse boisson aux extraits de CBD. Ils m'en avaient même offerte une. Je me souviens qu'en plaisantan­t, une étudiante m'avait dit que chaque membre du groupe en avait consommé une avant de passer à l'oral pour ne pas être trop stressé.

Leur présentati­on avait d'ailleurs été d'un très bon niveau. Était-ce une preuve supplément­aire, en vie réelle (comme aiment le dire les médecins à la télé), du bon effet de la CBD sur le travail ? N'ayant pas fait d'études randomisée­s en double aveugle, je ne pouvais, en bon scientifiq­ue, conclure. Mais les travaux présentés dans Le Monde par Philippe Askenazy ainsi que l'excellent exposé de mes étudiants étaient des faisceaux d'indices en faveur de la CBD.

Je me décidais donc à passer le cap en buvant une des canettes offertes par mes étudiants. Ça m'aidera surement à avoir moins mal à la tête, moins mal au dos et, en plus, à corriger plus rapidement les projets de mes étudiants, me disais-je. Et là… magie… la douleur a disparu, je me sens bien et je corrige toutes les copies avec calme et maîtrise. Est-ce l'effet miracle du CBD ou un effet placebo ? Impossible de savoir.

Suite à cette expérience, j'ai acheté un pack de cette potion magique au Carrefour près de chez moi. Un soir, alors que je débattais avec ma copine de l'efficacité de l'homéopathi­e, je sentais la tension monter entre nous. Il était 23 heures, je voulais clore le débat sans trop perdre la face et aller dormir. Je proposais donc de partager une canette à base de CBD tout en lui affirmant, avec la plus grande malhonnête­té, que je voulais poursuivre la discussion. La potion magique aurait du nous apaiser et nous amener tranquille­ment vers le lit. Pas cette fois-ci, nous nous sommes disputés jusqu'à deux heures du matin en terminant sur le sujet de l'alliance des gauches et du rôle de la primaire populaire. Résultat : migraine, dos bloqué et insomnie.

« JE ME DÉCIDAIS DONC À PASSER LE CAP EN BUVANT UNE DES CANETTES OFFERTES PAR MES ÉTUDIANTS. »

 ?? ?? SUPER FOOD_ La devise de Haschill ? CBD, légalité, qualité.
SUPER FOOD_ La devise de Haschill ? CBD, légalité, qualité.
 ?? ?? CHILL'N'CHIC_
Anthony Amar, le CE0 le plus détendu de Paris.
CHILL'N'CHIC_ Anthony Amar, le CE0 le plus détendu de Paris.
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France