« LES SEX PISTOLS CHEZ DISNEY ! »
Le guitariste des Pistols est à l’origine d’une série Disney+. Il nous raconte cette anomalie en direct de sa maison de L.A.
Hello, Mr. Jones. Cette série Pistol estelle fidèle à ton autobiographie (Lonely
Boy, parue en 2017) ?
Steve Jones : Ouais, ça colle à peu près avec le livre. Pour le reste, Danny Boyle, qui la réalise, et le scénariste Craig Harris, ont fait un excellent travail de documentation. Et le gars qui me joue (l’Australien
Toby Wallace, ndlr) est venu à L.A., je lui ai appris la guitare, mon accent…
Tu as déjà joué dans un chef d’oeuvre :
The Great Rock’n’Roll Swindle (Julien Temple, 1980), tourné après la séparation des Pistols en 1978.
Ah ah ! Ce n’est pas un film sur le groupe, il s’est fait parce que notre manager Malcolm McLaren se prenait pour une star. Je trouve le film ridicule… et drôle !
Tu as tourné plusieurs séquences à Rio avec le batteur du groupe, ton pote Paul Cook.
On s’y est bien marrés avec Ronnie Biggs (braqueur mythique chez les Anglais, ndlr).
J’aime ce pays...
Depuis, tu vis à Los Angeles.
Juste avant, j’étais allé tourner un autre film culte, Ladies and gentlemen, the fabulous Stains (Lou Adler, 1981), à Vancouver. J’essayais de décrocher de l’héro, mais je ne trouvais pas de méthadone sur place. Donc j’ai fait « cold turkey » (se sevrer sans
produit de substitution, ndlr) en me bourrant la gueule pour ne pas rechuter. Dur ! Au fait, pourquoi Dylan t’a fait jouer sur son album, Down in the groove en 1988 ? Je ne sais toujours pas ! Je suis motard, lui aussi (il avait une Harley à l’époque), il m’a vu dans une soirée de motards : « Hey Steve ! Allons enregistrer ! » (Rires.)
Une série sur les Pistols sur Disney : ç’aurait été le fantasme ultime pour McLaren, non ?
Oh, il n’aurait pas dit non, ça c’est sûr ! Les Pistols chez Disney ! Il doit se retourner dans sa tombe.
Tu l’espéres ?
Ah, non. Même s’il nous a fait des crasses, j’ai toujours eu un faible pour lui.
Et pour Johnny (Rotten, chanteur des
Pistols, ndlr) ? Pareil !
Et pour finir, un souvenir de votre passage à Paris ?
Malcolm m’avait trouvé une prostituée, et de l’héroïne. C’était pour mes 21 ans, je crois. Quel mec !